Selon ces allégations, l’entreprise aurait traité ces eaux contaminées de la même manière que de l’eau du robinet ordinaire, dissimulant cette pratique pendant des années. Nestlé aurait, également, caché des filtres dans des armoires électriques pour tromper les agents des contrôles sanitaires.
La multinationale aurait eu recours à cette supercherie pour garantir la sécurité sanitaire de ses produits. Cependant, une expertise réalisée pour le compte de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) par le laboratoire d’hydrologie de Nancy, dont franceinfo et Le Monde ont dévoilé les conclusions le jeudi 4 avril, semble jeter le doute sur cette affirmation.
En juin 2023, le directeur de l’ARS Occitanie avait contacté l’agence sanitaire en raison de préoccupations quant à la qualité des ressources en eau sur le site de Vergèze, dans lequel l’eau minérale de la marque Perrier est fabriquée. Ce dernier parle de “présence de traitements interdits” dans l’usine, une “contamination régulière des eaux brutes sur au moins cinq des sept forages”, et “la présence de micropolluants”.