En tout cas, pour le gouverneur de la BCT, Marouane El Abassi, qui s’exprimait jeudi 1er février 2024, lors d’une séance d’audition à l’ARP, la situation actuelle peut être qualifiée de “difficile en raison du taux d’emprunt élevé et du faible taux de croissance”.
Il a également expliqué que cet emprunt est circonstanciel, car sa valeur doit être mise le 14 février 2024 à la disposition du prêteur.
Par ailleurs, Marouane El Abassi se dit aussi convaincu que le remboursement des dettes est l’une des composantes de la souveraineté nationale. Ajoutant que le remboursement de nos emprunts dans leurs échéances rassure et sécurise les investisseurs.
De plus, il estime que l’investissement reste la solution la plus efficace pour créer de la richesse. De ce fait, il appelle à la bonne utilisation des possibilités d’investissement disponibles.
Le gouverneur de la BCT s’est voulu rassurant. Tout en affirmant que ce prêt de 3 milliards de dinars ne provoquera pas d’inflation, mais impactera toutefois la réserve de devises de 14 jours d’exportation.
A rappeler que les facilités accordées par la BCT, au titre de 2020, avaient entraîné une inflation financière parce qu’elles étaient dirigées principalement vers la consommation. Il faut donc faire un suivi et savoir comment dépenser l’argent pour qu’il ne soit pas inflationniste.
Mais au-delà du pour et du contre, certains experts économiques appellent à la prudence. A l’instar d’Aram Belhaj, docteur en sciences économiques, enseignant-chercheur à l’Université de Carthage, qui affirmait sur les ondes de Mosaïque fm, il y a quelques jours, que le montant en jeu est considérable et aura des répercussions. Il met donc en garde contre le risque que cette “exception” ne devienne la “règle”.