Paris vient d’accueillir des négociations sur un traité international contre la pollution plastique. Et ce, dans le cadre de la Journée mondiale de l’environnement, organisée lundi 5 juin 2023.
Oui, la pollution plastique est érigée, depuis quelques années, au rang de “fléau omniprésent dans notre quotidien”, souligne France 24. Le média répertorie 10 chiffres sur l’ampleur et les conséquences du plastique et qui font vraiment froid dans le dos. Les voici.
Selon l’OCDE (Organisation de coopération et développement économiques), la production annuelle de plastique dans le monde s’élève à 460 millions de tonnes. Un nombre qui aurait doublé entre 2000 et 2019. Et pour ne rien arranger, on nous annonce que “cette accélération devrait se poursuivre. Si rien n’est fait, la production mondiale triplera quasiment d’ici à 2060, pour atteindre 1 231 millions de tonnes de plastique”.
Toujours selon l’OCDE, cinq ans, c’est la durée de vie maximum de près de deux tiers des plastiques produits chaque année. “Ces derniers sont principalement utilisés pour les emballages alimentaires (31 %), pour les textiles et biens de consommation (23 %). Ainsi, ils finissent donc sous forme de déchets après seulement une ou quelques utilisations”.
L’OCDE estime à 353 millions le nombre de tonnes de déchets plastiques produits dans le monde en 2019. Toutefois, précise l’organisation, “[…] la part varie énormément en fonction des parties du globe. Car 21 % proviennent des États-Unis, 19 % de la Chine, 28 % des pays de l’OCDE, 5 % de l’Inde. Et le reste du monde concentre 27 %”.
En France, le réseau Eurostat évalue à 35,4 Kg la quantité de déchets plastiques produits chaque année en moyenne par chaque Français. Soit un peu plus que la moyenne d’un Européen moyen (35 kg). “Au total, environ 30 millions de tonnes de déchets plastiques sont produites chaque année dans l’UE”, précise-t-il.
Le pourcentage de déchets plastiques recyclés dans le monde en 2019 n’était que de 9 %, d’après l’OCDE. “Pour le reste, la moitié finit aujourd’hui dans des décharges, 19 % sont incinérés et 22 % sont abandonnés dans la nature ou brûlés à l’air libre. Au total, 22 millions de tonnes de déchets plastiques sont ainsi rejetés dans la nature chaque année”.
La part du plastique dans les émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2019 était de 3,4 %, toujours selon les données de l’OCDE. “Outre la pollution qu’il génère, il a donc aussi un effet néfaste sur le climat. Ces émissions proviennent en grande partie de sa production et de la transformation des combustibles fossiles. Plus de 99 % des plastiques étant produits à partir de pétrole, de gaz et de charbon”.
Conséquences : “Entre 400 000 à un million de personnes mourraient chaque année dans les pays en développement de maladies liées à la mauvaise gestion des déchets. Notamment à cause des fumées toxiques émises lors de la combustion des déchets plastiques”, affirme une étude de l’association Tearfund.
En outre, 100 000 mammifères marins meurent chaque année à cause de l’ingestion de plastiques ou de l’emmêlement dans des débris. “Outre les filets et sacs plastiques, l’océan est rempli de microplastiques – des petits morceaux de moins de 5 mm de diamètre issus de la fragmentation des sacs, bouteilles, pneus, mégots, fibres de vêtements, etc. », selon les données publiées par la revue Nature.
Le nombre de déchets plastiques qui se sont accumulés dans les milieux aquatiques entre 1970 et 2019 est estimé à 139 millions de tonnes, selon l’OCDE – 109 millions se retrouvent dans les cours d’eau et les lacs et 30 millions dans les océans.
Enfin, 5, c’est le nombre de grammes de plastique que l’humain absorbe chaque semaine, selon une étude australienne publiée en 2019.
Source : France24