Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, lundi soir, l’approbation d’une ligne de crédit flexible pour le Maroc d’une valeur de 5 milliards de dollars sur deux ans.
Le Conseil d’administration du FMI a approuvé hier un accord de deux ans avec le Maroc pour obtenir une « ligne de crédit flexible » d’une valeur de 5 milliards de dollars, soit l’équivalent de 51 milliards de dirhams marocains.
Depuis 2012, le Maroc bénéficie de la ligne de précaution et de liquidité de 3 milliards de dollars, qui a été renouvelée quatre fois jusqu’à ce qu’elle soit utilisée en 2020 pour réduire l’impact socio-économique de la pandémie de Covid-19 et permettre au pays de maintenir un niveau de financement adéquat des réserves officielles.
Le FMI a déclaré, dans un communiqué, que « la ligne de crédit flexible aidera le Maroc à relever les défis de la reconstruction de son espace de mouvement par le biais de politiques, tout en accélérant la mise en œuvre de son programme de réformes structurelles dans un environnement caractérisé par des risques externes croissants ».
La déclaration indiquait que « les accords précédents dans le cadre de la ligne de précaution et de liquidité ont profité au pays, ainsi qu’aux fondamentaux économiques et aux cadres politiques institutionnels très solides du Maroc, à son maintien d’un bilan de performance dans la mise en œuvre de politiques très solides et à son engagement continu à maintenir ces politiques à l’avenir, sont autant de facteurs qui justifient le basculement dans le cadre de la ligne de crédit modulable. ».
Le pays tenu à mettre en œuvre des réformes structurelles globales
A cet égard, Antoinette Sayeh, Directrice générale adjointe et Présidente par intérim du Conseil d’administration du FMI, a déclaré que « les politiques macroéconomiques et les cadres institutionnels très solides du Maroc ont permis à son économie de rester résiliente face aux multiples chocs négatifs qui se sont produits au cours des trois dernières années y compris la pandémie, deux sécheresses et les répercussions de la guerre en Ukraine « .
Sayeh a indiqué : « Dans la prochaine étape, les autorités marocaines resteront déterminées à reconstruire les marges des politiques et à évoluer globalement au niveau politique face à tout nouveau choc, et à continuer à mettre en œuvre les réformes structurelles globales nécessaires pour renforcer la croissance économique. »
Le responsable du FMI a déclaré que «l’économie marocaine reste exposée aux risques de détérioration de l’environnement économique et financier mondial, à la volatilité accrue des prix des matières premières et aux sécheresses récurrentes. Dans ce contexte, l’accord renforcera les tampons extérieurs du Maroc et fournira au pays davantage de garanties contre les risques farfelus. ».
Selon le Fonds monétaire international, les autorités marocaines ont l’intention de traiter l’accord au titre de la ligne de crédit flexible comme un outil de précaution, et d’y mettre fin à l’expiration du délai de vingt-quatre mois, sous réserve de l’évolution des risques.