La nouvelle stratégie énergétique à l’horizon 2035 a pour principal objectif de garantir à la Tunisie un approvisionnement énergétique sûr, accessible et abordable, a affirmé la ministre de l’industrie, des mines et de l’énergie, Neila Gongi.
Intervenant lors de la conférence nationale sur la stratégie énergétique de la Tunisie à l’horizon 2035, organisée, vendredi à Tunis, la ministre a précisé que cette stratégie, une version actualisée de celle élaborée en 2016, s’inscrit dans une vision qui consiste à appréhender la problématique de sécurité énergétique du court terme dans une optique de long terme tournée vers un modèle énergétique durable.
La Tunisie s’est fixée un objectif de neutralité carbone en 2050 conformément à son engagement dans le cadre de l’accord de Paris, rappelle encore la ministre, ajoutant que la stratégie énergétique nationale, élaborée avec l’appui du programme des Nations Unies pour le développement(PNUD), est la feuille de route de la Tunisie qui repose sur une vision à la fois énergétique, climatique, économique et sociale.
Elle vise à atteindre 4 objectifs; à savoir la sécurité d’approvisionnement énergétique, la décarbonation de l’économie, le développement économique et la garantie d’une transition socialement juste, inclusive, créatrice d’emplois et de richesses et garantissant l’égalité des genres.
Pour Gongi, la réussite de la mise en œuvre de cette stratégie reste tributaire de l’implication de l’ensemble des acteurs; à savoir le secteur public, le secteur privé et les institutions financières.
Présentant les grandes orientations de la stratégie énergétique , l’expert Rafik Missaoui a précisé qu’en vue d’atteindre l’objectif de la sécurité d’approvisionnement énergétique, il est nécessaire de maîtriser la demande d’énergie primaire ( une réduction de l’énergie primaire de 30% en 2030 et 37% en 2035) , de renforcer les programmes d’énergies renouvelables et de mettre en place des conditions propices au développement des nouvelles technologies de transition énergétique, notamment, l’hydrogène vert.
S’agissant de la décarbonation du secteur de l’énergie qui s’inscrit dans une optique de long terme ciblant la neutralité carbone , la stratégie vise une réduction des émissions de CO2 du secteur de l’énergie de 36% en 2030 et 46% en 2035 et une diminution de l’intensité énergétique à un rythme annuel moyen de 3,6%.
La stratégie prévoit, également, d’installer une capacité d’énergies renouvelables de 8350 MW d’ici 2035 pour la production de l’électricité.
Toujours selon l’expert, la concrétisation des volets liés au développement économique et à la transition juste et inclusive, permettra à l’économie du pays d’enregistrer une hausse d’environ 2% du PIB en 2035.
Sur le plan social, la mise en œuvre de cette stratégie devrait permettre de créer 70 mille emplois d’ici 2035 dont plus de 30 mille directs et le reste réparti entre les emplois indirects et emplois induits par l’accroissement du niveau de consommation des ménages, a-t-il encore souligné.
Par ailleurs, l’expert a souligné que des mesures de réformes et d’accompagnement ont été mis en place pour faciliter la mise en œuvre des investissements requis par la stratégie énergétique, dont essentiellement, le renforcement de la durabilité financière du secteur (réforme du système tarifaire de l’énergie..) et la relance de la production des hydrocarbures (révision du code des hydrocarbures, repositionnement de l’ETAP).
Il s’agit, également, d’assurer le positionnement sur les opportunités de l’hydrogène vert et ses dérivées. La Tunisie devrait se positionner en particulier comme fournisseur stratégique de l’hydrogène vert pour l’Europe qui demande environ 20 millions de tonnes en 2030 dont 10 millions de tonnes provenant de l’importation.
Le positionnement doit se faire, également, sur le marché national et international d’ammoniac, de méthanol et de carburants synthétiques verts, a conclu l’epert.
A noter que la Conférence nationale sur : ” La Stratégie Energétique de la Tunisie à l’horizon 2035″ est organisée par le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie en collaboration avec le PNUD, a été marquée par la présence des ministres de l’économie et de la planification et du transport et des chefs d’entreprises, de représentants d’organisations nationales et internationales et des responsables de haut niveau de la Tunisie et de l’étranger.
Avec TAP
Rien ne marche plus,, très utopique
ça laisse à désitrer
La stratégie énergétique 2035:
Rien ne marche plus,, très utopique
ça laisse à désirer