Les relations entre l’Algérie et la France ont franchi une nouvelle étape dans la coopération entre les deux pays. C’est ce qui ressort du moins de la première visite officielle de la première ministre française Elisabeth Borne à Alger, les 9 et 10 octobre 2022.
La rencontre entre Elisabeth Borne et son homologue algérien Aymen Benabderrahmane a porté sur la signature d’un certain nombre d’accords techniques. Et ce, dans le cadre du forum économique algéro-français. Ce qui sous-entend que la première journée de cette visite se plaçait sous le signe du renforcement de la coopération entre l’Algérie et la France.
A cet égard, notons que la première ministre française est venue accompagnée d’une forte délégation. Laquelle comprenait plus de la moitié du gouvernement français; soit 15 membres du gouvernement au total.
Par ailleurs, les médias algériens soulignent que l’Algérie veut tourner une « nouvelle page qualitative » avec la France. Ce qui veut dire que ce pays souhaite franchir une nouvelle étape de réconciliation avec la France. La première se scellant lors de la visite d’Emmanuel Macron, en août dernier.
Cela dit, au delà des liens qui unissent les deux pays, la réunion a porté également sur la dignité des Algériens à l’étranger. Avec, au cœur du sujet entre les deux parties la question des visas.
Autre élément étudié, les enjeux énergétiques et le rôle que joue l’Algérie en matière des énergies. Car depuis la crise énergétique liée à la guerre entre la Russie et l’Ukraine, l’Europe se trouve confrontée à un manque d’approvisionnement en gaz.
La France veut diversifier ses sources d’approvisionnement en énergie
Ainsi, la visite de la délégation française a pour objectif de diversifier ses sources d’approvisionnement en énergie, notamment en gaz. Tout en cherchant à accélérer le développement des énergies renouvelables.
De ce fait, Elisabeth Borne a souligné, dans un entretien accordé au média algérien TSA, l’intention de la France de développer un partenariat dans le secteur du GNL avec l’Algérie. Et ce, afin d’accroître l’efficience de ses capacités de production gazière. Ce qui permettra d’agrandir aussi ses capacités d’exportation vers l’Europe.
Tout comme elle a mis l’accent sur l’importance d’investir dans les énergies renouvelables, notamment “le solaire, qui est de toute évidence une ressource d’avenir majeure pour l’Algérie.”
Aujourd’hui, reste à savoir si l’Algérie pourrait répondre aux besoins de l’Europe. Sachant que l’Algérie exporte déjà un maximum de 22 milliards de m³ via le gazoduc Transmed. Alors qu’elle a la capacité d’en exporter 32 milliards m³. Ce qui laisse une capacité de 10 milliards m³ à exporter. C’est ce que précisait l’ancien ministre algérien de l’Énergie Abdelmajid Attar, il y a quelques mois de cela.