L’ancien ministre des Finances et commissionnaire général de la FITA 2022 Nizar Yaïche est revenu sur l’impact du conflit russo-ukrainien sur les pays africains en général et sur la Tunisie en particulier. Il s’exprimait dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com
Pour Nizar Yaïche, isoler l’impact de la crise ukrainienne seul, cela ne serait que de voir une partie du problème. Pour lui, « la réalité, c’est que nous avons une accumulation de plusieurs années de plusieurs problèmes structurels de l’économie tunisienne. Auxquels s’est rajoutée la pandémie ».
L’intervenant affirme qu’il faut déjà anticiper sur la partie coût, notamment des prix des matières premières. Car cette hausse “se chiffre en plusieurs milliards de dinars supplémentaires pour le budget de l’Etat”. Pour cette raison, notre interlocuteur souligne l’importance de se préparer.
En ce qui concerne l’investissement, Nizar Yaïche indique que le budget de l’État a subi des lourds impacts. “Je pense que le titre II va être lourdement impacté. On est en train de réduire au maximum l’impact sur le déficit budgétaire de l’État, c’est-à-dire forcément il vont resserrer le budget de l’État. Mais c’est compliqué par rapport à l’investissement public. Pour cette raison, il faut encourager la partie privée”.
Notre interlocuteur indique, également, qu’il encourage toute initiative public-privé et notamment la grande tendance de soutenir le privé dans les grand projet d’infrastructure. Dans ce sillage, il cite l’exemple de l’Asie. Sur le continent asiatique plus de 90% des investissements privés fait dans l’infrastructure publique sont des projet appuyé par l’Etat. Ce dernier donne les garanties nécessaires. « Il faut qu’on travaille dans ce sens », lance-t-il.