La liberté de la presse en Tunisie, où en sommes-nous? Un sujet qui fait encore des vagues. Car il n’est pas aussi évident d’être un journaliste dans le Maghreb que d’exercer dans les pays scandinaves comme la Norvège. Celui-ci demeurant le premier pays dans le classement de la presse, où la presse est libre, sur 180 pays.
La liberté de la presse fait face au danger imminent. Tel est le slogan soulevé lors de la mobilisation des journalistes, ce jeudi 5 mai 2022, sur le thème d’une marche de protestation. L’objectif étant de défendre les droits de liberté d’expression et de la presse.
Ainsi, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a lancé un appel à tous les journalistes, ainsi qu’à la société civile, à participer à cette marche.
Notons que la marche a débuté à 11h devant le siège du SNJT, en direction de l’avenue Habib Bourguiba.
Aujourd’hui, le SNJT estime qu’en termes de liberté de la presse, la Tunisie a bel et bien reculé. Car elle fait face désormais au danger imminent ainsi qu’à une situation alarmante. Et ce, en tenant pour responsable le président de la République.
Ainsi, l’organisation Reporters sans frontières a publié, le mardi 3 mai 2022, lors de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le classement annuel de la liberté de la presse. On constate donc que la Tunisie a reculé de 21 points, pour passer du 73ème rang au 94ème rang.
Toujours selon RSF, cette régression s’inscrit dans le cadre des “effets des mesures exceptionnelles prises par le président de la République, Kaïs Saïed à l’occasion du 25 juillet 2021”.
Enfin, notons que le nombre d’agressions à l’encontre des journalistes s’élève à 214 agressions en 2022 contre 200 en mai 2021.
Depuis 2002, RSF publie chaque année le classement mondial de la liberté de la presse et du degré de liberté dont jouissent les journalistes dans les 180 pays. Le rapport met l’accent sur une série d’indicateurs (pluralisme, indépendance des médias, environnement et autocensure, cadre légal, transparence, infrastructures, exactions).