Le Groupe Chimique Tunisien (GCT) annonçait le 20 avril 2021 le lancement d’un concours régional et national externe dans les régions de Gafsa, Gabès, Sfax et à son siège à Tunis. Et ce, pour le recrutement de 1602 agents dans 39 spécialités.
“C’est intolérable qu’en Tunisie, au 21ème siècle, un concours national pour le recrutement de plus que 1500 personnes au sein d’une entreprise publique discrimine à l’embauche entre les hommes et les femmes”. C’est avec ces propos que le député Hichem Ben Ahmed réagit pour commenter les modalités de ce concours.
En effet, selon l’avis de concours réserve les postes les plus “techniques” aux hommes. En revanche, il n’accepte que les candidatures féminines aux postes de travaux de ménage. “Une discrimination d’un autre temps, inacceptable de la part d’une entreprise censée représenter l’Etat”, ajoute le député.
La deuxième aberration, relevée par Hichem Ben Ahmed, est que ce concours est réservé aux personnes originaires de quelques régions seulement. Les Tunisiens issus des régions pauvres en richesses naturelles en sont exclus.
“Quel message leur envoie l’Etat (via son entreprise) en les excluant? Est-ce que ces Tunisiens doivent rester chômeurs?”, s’interroge le député. Pour lui, “cette restriction divise les Tunisiens. Elle accentue et encourage même le régionalisme”.
Il a, en outre, estimé que ces dispositions sont inconstitutionnelles. Et d’ajouter que l’entreprise doit réviser ses modalités de recrutement. Et ce, en l’ouvrant à tous les Tunisiens quels que soient leur sexe ou leur région d’origine.
Enfin, Hichem Ben Ahmed, en sa qualité de député, adressera une question écrite au ministre chargé de la tutelle. Il demandera en effet la révision des modalités de ce concours.
E.M