Le retrait de confiance au président de l’ARP a-t-il commencé? Déjà il y a quelques mois, le parti PDL prenait l’initiative de demander le retrait de la confiance. Cette motion visait Rached Ghannouchi pour avoir outrepassé ses prérogatives.
Aujourd’hui, ce sont les blocs parlementaires Attayar, Echaâb, la Réforme nationale, Tahya Tounes et le bloc National qui ont pris l’initiative d’une motion de censure; et ce, à l’encontre du président du Parlement Rached Ghannouchi. Aux motifs qu’il a transgressé ses prérogatives et a violé plusieurs dispositions du règlement intérieur.
Par ailleurs, les députés Farhat Rajhi et Samia Abbou ont déjà porté plainte auprès du Tribunal administratif. Et ce, suite à la nomination de Habib Khedher comme chef de cabinet de Ghannouchi. Ce qui va à l’encontre du règlement intérieur.
Entre temps, compte tenu de la situation socio-économique, le conseil de la Choura appelle à former un nouveau gouvernement. En appelant ainsi à mettre fin au gouvernement Fakhfakh.
Pour sa part, Tarek Fetiti, vice-président de l’ARP souligne que l’échec des travaux de l’ARP a amené le désordre au sein du Parlement. Tout comme il est revenu sur ce qui s’est passé vendredi dernier. Suite au fait que Seifeddine Makhlouf, député de la coalition Al Karama, a voulu faire entrer un membre de son parti. Lequel s’avère être selon les données de la garde présidentielle, “une personne fichée S17”.
Il précise dans ce contexte:” Compte tenu de la situation, le président de la République devrait intervenir et réagir avant que la situation ne dégénère”.
Pour ce qui est du retrait de confiance au président du Parlement, Tarek Fetiti a répondu: “La question est d’ordre mathématique. Tout le reste est de la littérature. Si le quorum nécessaire pour le dépôt de la motion de censure contre Rached Ghannouchi atteint 73 signatures, il y aura une plénière dans ce sens. Mais pour qu’il y ait un retrait de confiance, il faut 109 voix. Il faut attendre pour voir où cela mènera.”
Alors, serait-ce une fuite en avant des politiciens? Probablement oui. Aujourd’hui, les Tunisiens sont mécontents et le disent haut et fort. Car ces agissements ne reflètent guère leurs attentes. Il est évident que l’été sera chaud! A suivre…