La Fédération Tunisienne de l’Hôtellerie (FTH) souligne aujourd’hui que les mesures annoncées au profit du secteur du tourisme constituent une bouffée d’oxygène. Et ce, pour de nombreuses entreprises hôtelières au bord de l’asphyxie.
En effet, la FTH salue toutes les mesures établies. A savoir: le fonds de garantie de 500 millions de dinars; le maintien de l’emploi par le maintien de l’entreprise; l’inclusion des sociétés de gestion hôtelière; la bonification de deux points sur le taux d’intérêt; la durée du crédit avec les deux années de grâce.
Néanmoins, souligne la FTH, “ces crédits à contracter vont aggraver l’endettement déjà très élevé du secteur. Et ce fait, fragiliser des entreprises sans aucune visibilité quant à la reprise de leur activité. Ces mesures soulèvent des interrogations et des réserves auprès de la FTH”.
Les réserves de la FTH
- Modalités pratiques et mécanismes de mise en œuvre. Puisque la situation est à la discrétion des banques. Alors quel arsenal juridique obligerait celles-ci à accorder les crédits dans les délais courts?
- Condition restrictive en matière de la baisse du chiffre d’affaires. Cette mesure élimine de fait une catégorie d’unités hôtelières et leurs employés. Ces hôtels, qui ont, une activité balnéaire saisonnière, contraints de fermer en hiver. Si l’objectif est de conserver l’emploi, on ne devrait pas éliminer des destinations d’hôtels en fonction de leur chiffre d’affaires.
- La forme sous laquelle seront versés les salaires jusqu’à avril 2020?
- Un autre mécanisme de financement plus équilibré ne pouvait-il être envisagé tel qu’un crédit direct aux employés. A travers les organismes sociaux par exemple, à des conditions avantageuses? Si les entreprises hôtelières sont toutes concernées par le pouvoir d’achat de leurs employés. Cependant, elles ne peuvent se substituer au rôle social de l’Etat dans une période de grande incertitude.
D’autre part, la FTH a exprimé son incompréhension de ne pas avoir été désignée membre de la commission des litiges prévue par le point 5 annoncés par le ministre du Tourisme et de l’Artisanat.
Et d’ajouter que la fédération s’étonne que les syndicats professionnels les plus représentatifs du secteur ne soient pas représentés au sein de cette commission.
Au final, la FTH soutient qu’il est nécessaire que la profession soit impliquée dès le départ. Et ce, pour éviter les blocages. Et garantir la bonne application des mesures annoncées par le ministre au profit du secteur du tourisme.