Le Président de la centrale patronale Samir Majoul a participé jeudi à un Webinaire sur “l’impact du Covid-19 l’économie et la société tunisienne”, co-organisée par Konrad Adenauer Stiftung et le bureau d’études Sigma Conseil.
Samir Majoul a souligné que les entreprises font face aujourd’hui à une catastrophe économique, sociale et sanitaire. Il faudrait préserver le tissu industriel et les emplois. Et d’ajouter que les mesures prises ne sont pas suffisantes.
“On a sous-évalué l’ampleur de la crise (perte de marchés…). Les mesures du côté bancaire tardent à venir parce qu’elles attendent toujours la garantie de l’Etat. La mise en place des textes d’application n’ont pas suivi ! L’urgence est de sauver les entreprises. On risque plusieurs faillites si on tarde encore”, s’alarme le président de la centrale patronale.
Interpellé sur les opportunités post-Covid, Samir Majoul a souligné qu’il faut de la liquidité parce qu’il y a un risque de faillites massives des entreprises. C’est pourquoi, dit-il, l’Etat doit mettre un véhicule au service des banques pour qu’elles financent les entreprises qui risquent de ne plus redémarrer. Il faut tirer les leçons des autres pays.
“Nous ne demandons pas de cadeaux mais des crédits et des facilités pour dépasser cette crise. Plusieurs secteurs (agroalimentaire, santé, exportation…) ont permis à la Tunisie de résister à cette crise. Il faut combattre l’informel, revoir certains accords avec d’autres pays, avoir les moyens nécessaires envers les engagements sociaux et défendre ses ressources humaines (essentiellement les salaires). On a besoin de la solidarité de l’Etat”, conclut le président de l’Utica.