L’arrestation et la libération du candidat à la présidentielle anticipée Nabil Karoui sont des décisions purement politiques. Le directeur du Centre arabe de recherches et d’analyses politiques et sociales (Caraps) de Genève l’affirme. Et ce, dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com.
Continuant dans le même sillage, Riadh Sidaoui considère que Nabil Karoui ne fait pas l’exception. Etant donné que plusieurs hommes d’affaires sont des évadés fiscaux, à ses dires. Par ailleurs, il considère que le timing de la libération et de l’arrestation ne doit rien au hasard. C’est un timing qui coïncide avec le second tour de la présidentielle anticipée. Notre interlocuteur rappelle que Nabil Karoui caracole en tête des sondages. Il indique qu’il s’agit d’un élément qui incite à se poser plusieurs questions.
De même, Riadh Sidaoui rappelle que le juge demeure toujours sous la tutelle du ministère de la Justice. Ainsi, le juge dépend toujours du ministre de la Justice. Or, « Le ministre de la Justice est un poste politique », lance-t-il.
Sur un autre volet, il souligne les appels d’ONG américaines et européennes à la libération de Nabil Karoui. Et ce « afin de garantir l’égalité des chances entres les deux candidats à la présidentielle », poursuit-il.
En outre, il rappelle, également, que le président de 9alb Tounes a des liens étroits avec Rached Ghannouchi, le président de mouvement Enanhdha. De ce fait, Riadh Sidaoui affirme que le mouvement Ennahdha pourrait former facilement un gouvernement avec Nabil Karoui; alors qu’avec le mouvement Echâab et le Courant démocrate ce serait très difficile.
En effet, le mouvement Ennahdha serait intéressé par la formation d’un gouvernement avec 9alb Tounes. « Même s’il a réitéré son soutien à Kais Saïed, il a toujours besoin de 9alb Tounes », continue-t-il.
Finalement, il conclut que la situation de Nabil Karoui, candidat à la présidentielle et prisonnier à la fois, est particulière dans le monde arabe.