Chawki Tabib ,président de l’Instance Nationale de Lutte Contre la Corruption (INLUCC), a signalé plus de 245 dossiers de corruption ayant été transférés à la Justice et a précisé que la publication du rapport est prévue pour le mois de septembre 2018.
Le président de l’instance a fait savoir que la plupart des dossiers de corruption sont liés à des marchés, à des achats publics et à des recrutements réalisés dans la fonction publique. Selon M. Tabib, le prochain rapport étalera les activités de l’instance et sa stratégie en matière de lutte contre la corruption ainsi que son aspect préventif.
Il a également ajouté que le gouvernement a répondu aux demandes de l’instance, en adoptant et en mettant en place des réformes notamment à travers le système d’achat public en ligne (Tunisia Online E-Procurement System.TUNEPS) qui aura, en l’occurrence, un impact positif dans la lutte contre la corruption. De ce fait, M. Tabib estime que lutter contre la corruption demande plus de soutien afin d’arrêter les corrompus .
Cela fait des années que M.Chawki Tabib s’acharne à dire que la période de lutte contre la corruption demande entre 3 et 5 ans . Selon lui, cela ne doit pas être limité aux arrestations, mais il est important de comprendre le fonctionnement de ce phénomène et d’en connaître les raisons. Il déclare:” Il faut faire un diagnostic en profondeur pour pouvoir prendre les bonnes décisions”. Pour lui, il s’agit d’un travail de longue haleine pour atteindre des résultats concrets”.
Selon l’Indice 2017 de perception de la corruption par l’organisation « Transparency International », la Tunisie est classée 1ère au Maghreb, 5ème arabe et 74ème mondiale sur un total de 180 pays, avec un score de 42/100.
Le rapport Transparency International souligne qu’il est d’une importance capitale de mettre en place des réformes «sans une réforme sérieuse, la corruption continuera à prospérer, exacerbant encore l’instabilité politique et économique de la région MENA et entravant son développement social et économique».