Invité sur les ondes radiophoniques, Lotfi Brahem, ex-ministre de l’Intérieur brise le silence et parle pour la première fois de son limogeage. Il a souligné dans ce contexte: “ Il n’y a aucun différend avec le chef du gouvernement. Nous sommes des gens responsables et disciplinés et nous respectons les institutions de l’Etat”.
Evoquant la question de l’ultimatum à propos de l’arrestation de Mohamed Najem Gharsalli, M. Brahem a répondu: “Ce qu’il faut comprendre, c’est que les mesures prises proviennent de la justice. De ce fait, l’ordre a été donné par la justice à la brigade centrale de la Garde nationale uniquement pour contacter le concerné chez lui ou chez ses proches. Tout comme il n’y avait pas un mandat d’amener à son encontre. Les unités sécuritaires ont fait leur travail comme il faut”.
Lotfi Brahem: “Il n’y a jamais eu un ultimatum de 48 heures”
Et d’ajouter: “Et il n’y a jamais eu d’ultimatum de 48 heures durant lequel il fallait arrêter l’ancien ministre de l’Intérieur”. S’interrogeant sur certaines tensions entre lui et Youssef Chahed, il a démenti ces rumeurs, en soulignant que les divergences d’opinion comprenaient des dossiers techniques et les nominations”
Et de poursuivre: “Nous avons travaillé en toute transparence. Vous savez, quand un homme de sécurité est nommé à un poste, il ne cherche pas à connaître ni les raisons de sa nomination ou de sa destitution, il est là pour servir la patrie”.
Quant aux déclarations du journaliste français Nicolas Beau qui a accusé Lotfi Brahem d’avoir tenté d’organiser un pustsch, M. Brahem a répondu que ce journaliste au passé noir n’est pas crédible au vu de ses agissements. Depuis son arrivée, il a multiplié ses rencontres avec certains journalistes et certains blogueurs.
A propos de sa rencontre avec un responsable émirati, M. Brahem l’a démentie, en soulignant: “Ce qu’il faut savoir c’est qu’aucun ministre ne peut quitter le territoire tunisien sans informer les parties concernées, à savoir la présidence du gouvernement, le ministère des Affaires étrangères et la présidence de la République”. Il conclut: “ Ces rumeurs ne font que nuire au tourisme tunisien. D’ailleurs, plusieurs réservations ont été annulées”.
Il a également accusé Nicolas Beau et la chaîne al Jazeera d’avoir diffusé ces rumeurs. “Je compte bien saisir la justice tunisienne et internationale contre toute personne impliquée qui serait derrière ces rumeurs”.