Que peut faire l’Etat en matière de prévention de la radicalisation? Que ce soit en Tunisie, en France ou ailleurs, peut-on évoquer les axes de prévention contre la radicalisation? Entre crise d’identité et la radicalisation en quelques mois, quelles sont les mesures à adopter pour lutter efficacement contre ce fléau?
C’est dans le cadre d’une visite de travail à Paris, il y a deux jours, que Hedi Mekni, président de la Commission nationale de lutte contre le terrorisme ( CNLCT) et Muriel Domenach, secrétaire générale du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR) ont signé un mémorandum d’entente, mettant en oeuvre les principes de la coopération entre les deux parties dans les divers domaines ainsi que les modalités.
Par ailleurs, dans le cadre de la lutte contre la radicalisation, Hédi Mekni s’est entretenu avec un certain nombre de hauts responsables français du renseignement et de la lutte contre le terrorisme de l’Elysée et ceux du ministère de l’Intérieur français. En somme, une première réunion du comité conjoint entre la CNLCT et le CIPDR, a vu le jour. L’objectif: mener une coopération bilatérale à partir de 2019 et procéder aux échanges d’expériences dans le domaine de la prévention de la radicalisation.
Rappelons que Muriel Domenach était en visite en Tunisie il y a quelques mois, durant laquelle elle a évoqué les principaux axes de prévention contre la radicalisation. En tout cinq axes: la détection, la prise en charge, la formation des professionnels, la réinsertion, et le contre-discours. Selon elle, il est important de détecter les jeunes radicalisés, en procédant à des prises en charge pour leur offrir un suivi social, éducatif, psychologique.
Quant au troisième axe, il préconise la formation des formateurs, à savoir ceux qui les prennent en charge. Et enfin, cinquièmement, elle conclut: “Il faut développer un contre-discours. D’ailleurs, à ce niveau, nous sommes tout disposés à resserrer notre coopération avec la Tunisie.”
Accueil de mon homologue tunisien, @HediMekni Président de la Commission nationale de lutte contre le terrorisme et son équipe, pour un comité conjoint ?? ?? de prévention de la radicalisation et des échanges avec l’interministériel en France. pic.twitter.com/ZNnDkiTQ8I
— Muriel Domenach (@MurielDomenach) 3 mai 2018