Les prix d’environ 200 médicaments ont été revus à la hausse depuis janvier 2017, indique à leconomistemaghrebin.com le secrétaire général du syndicat des propriétaires de pharmacies privées, Rached Gara, soit une augmentation de 10%.
Le secrétaire général du syndicat des propriétaires de pharmacies privées a affirmé que l’augmentation ne concerne pas tous les médicaments et qu’elle serait intimement liée à la dévaluation du dinar tunisien.
Par ailleurs, il a indiqué l’existence d’une confusion : « Certains disent quel rapport entre la dévaluation du dinar tunisien et des médicaments fabriqués en Tunisie ? Sachez que 85% des principes actifs des médicaments sont importés étant donné que nous ne les fabriquons pas encore en Tunisie. Notre valeur ajoutée consiste en la main-d’œuvre uniquement », précise-t-il. Cette situation a causé un manque considérable de médicaments sur le marché local d’après son analyse et a causé la hausse des prix suite à la dévaluation du dinar tunisien.
La Pharmacie centrale est le seul importateur de médicaments. Cela dit, “l’État pourrait intervenir auprès d’elle pour bloquer les prix mais jusqu’à quand, l’on se demande justement, l’Etat va-t-il bloquer les prix et grever le budget de la Pharmacie centrale puisqu’elle va devoir couvrir la différence alors que sa situation financière – déjà difficile- risque de se dégrader davantage ?», s’interroge-t-il.
Notons que la Pharmacie centrale ne procède à l’augmentation des prix qu’après accord conjoint du ministère du Commerce et celui de la Santé. Le secrétaire général poursuit : « D’ailleurs, depuis le 1er janvier 2017, nous avons reçu plus de 20 circulaires contenant les listes des médicaments – entre 10 et 20 médicaments pour chaque circulaire – dont les prix ont augmenté », étaye-t-il.
La révision à la hausse des prix des médicaments ne peut que rendre encore plus difficile la situation pour le consommateur, ajoute-t-il, et surtout pour la CNAM qui est en crise à cause des défaillances de la CNSS et de la CNRPS et c’est le problème le plus important surtout que 80% des Tunisiens sont affiliés à la sécurité sociale. Si une réforme profonde à tous ces problèmes ne sera pas adoptée d’ici le mois de septembre prochain, tout le système de sécurité sociale risque de s’effondrer », avertit-il.