Six ans après, l’image de la guerre en Syrie restera tragique à jamais de par les atrocités commises par les organisations terroristes comme Daech, el Qaida qui ont dévasté le pays, faisant des milliers de morts. Qui sont ces terroristes envoyés depuis la Tunisie dans les zones de conflit et comment rétablir les relations entre les deux pays ?. Tel est le mot d’ordre de la visite de certains députés parlementaires tunisiens au Président de la République Béji Caïd Essebsi aujourd’hui, après leur retour de Syrie et après avoir rencontré le Président syrien Bachar el Assad et des responsables syriens.
A l’issue de cette rencontre, Mbarka Brahmi, députée du Front populaire, a déclaré: “Nous lui avons fait part du contenu de cette rencontre. Tout comme nous lui avons exprimé notre souhait de rétablir les relations bilatérales entre les deux pays et pour qu’elles soient renforcées à jamais”. Mme Brahmi a fait savoir que 50 Tunisiens sont détenus dans les prisons syriennes, après avoir traversé les frontières avec la Turquie.
La délégation a informé le chef de l’Etat sur l’évolution de la situation en Syrie et sur le contenu de leurs entretiens avec de hauts responsables syriens. Ils ont affirmé qu’ils avaient trouvé une réponse de la part des autorités syriennes en matière de coopération avec l’Etat tunisien afin de renvoyer un certain nombre de jeunes Tunisiens qui se trouvent en Syrie et qui ne sont pas impliqués dans des affaires terroristes, ainsi que la bonne volonté des autorités syriennes détenant des renseignements secrets qui ne seront remis qu’au gouvernement tunisien”, a-t-elle indiqué.
Par ailleurs, Sahbi Ben Fraj, un des députés présent lors cette visite, a rappelé l’importance de renouer les relations diplomatiques avec la Syrie, qui, à travers l’histoire, elles étaient uniques. Tout comme il regrette d’avoir rompu cette tradition à l’issue de calculs politiques de certains partis comme le mouvement Ennahdha.
Il précise: “Il est logique de rétablir les relations diplomatiques ne serait-ce que pour avoir accès aux informations qui nous concernent de près détenues par l’Etat syrien.”
Il souligne dans ce sens: “Le chef du mouvement Ennahdha a interdit toute relation avec la Syrie, par contre il n’hésite pas à rencontrer le président du Soudan Omar el Bechir, malgré un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale émis contre lui, sans oublier les relations qu’entretient le mouvement ennahdha avec Fajr Libya’.
Evoquant le contenu de la rencontre avec le Président Syrien Bachar el Assad, M Ben Fraj a déclaré que le chef de l’Etat a réaffirmé son engagement de collaborer avec les institutions tunisiennes et à leur fournir tous les dossiers des terroristes tunisiens présents sur leur sol”, conclut-il.