Où en sommes-nous concernant la tenue des élections municipales? «Nous n’avons aucune visibilité, notamment sur la loi électorale des élections municipales et locales, bien que nous ayons planifié une feuille de route dans laquelle nous sommes tenus d’avoir au 4 juin, une date définitive d’adoption. Ce qui n’est toujours pas le cas», affirme Chafik Sarsar, président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), sur les ondes radiophoniques.
«Il y a un grand nombre de politiciens qui ne sont pas concernés par les élections municipales. D’ailleurs, j’ajouterais que certains parmi eux veulent même bloquer la tenue de ces élections. Jusqu’ici, nous avons enregistré deux mois de retard dans les discussions et les négociations. Cela prouve donc que la date du 26 mars 2017, qui devait être celle de la tenue des Municipales, est bel et bien annulée. Il est trop tard. Et je redoute fort que le Tunisien ne fasse plus confiance au processus de transition démocratique. Ce sont les mêmes questions qu’a posées un citoyen lambda lors des élections de 2014, et qui seront les mêmes pour les Municipales, à savoir : pourquoi je devrais voter et pourquoi faire ? Et à partir de là, nous avions fait une campagne de sensibilisation dans ce sens. Et nous avions obtenu une grande réussite avec un taux de participation de 60 à 70%».
«Le plan B consiste à faire adopter la loi électorale le plus vite possible. Il faut se rappeler qu’il faut prendre en compte que chaque année, nous avons 177.000 jeunes qui deviennent majeurs et donc en âge de voter. Et qu’il faudra donc les inscrire », renchérit M. Sarsar.
Peu importe la nature des élections, législatives, présidentielles, municipales, elles sont autant importantes les unes que les autres et chacune est le guide du bon fonctionnement des institutions administratives et politiques, aux différents niveaux de l’Etat.