La chambre syndicale des fabricants transformateurs de matières plastiques, relevant de la Fédération nationale de la chimie (UTICA), a indiqué que le ministère de l’Environnement n’a pas pris en considération les propositions de la chambre lors de l’élaboration du projet de loi final relatif à l’interdiction des sacs en plastique. Et ce, malgré les assurances du chef de cabinet du ministre lors de deux réunions.
Cela a été fait malgré la tenue de deux réunions auxquelles ont assisté des représentants du ministère de l’Industrie et ceux du ministère du Commerce pour étudier trois volets, à savoir l’équilibre économique, social et environnemental. De même, une troisième réunion est prévue pour l’évaluation du travail qui a été fait.
La Chambre considère que les décisions ne feront qu’augmenter la tension sociale et ouvrent la porte à la contrebande des sacs en plastique des pays voisins. Et de rappeler que le projet de loi causera la fermeture de plusieurs usines de sacs en plastique.
Elle a indiqué qu’il est prévu de tenir un sit-in de protestation ultérieurement devant le siège du ministère de l’Environnement avec les représentants de l’UGTT. Participeront à ce sit-in les techniciens, les ouvriers de toute la Tunisie. Le sit-in sera suivi d’une grève générale.
Voici un rappel des propositions de la chambre syndicale soumises aux autorités :
* Demander au ministère de l’Industrie la réalisation d’une étude « état des lieux – impact économique/ social /environnemental – solutions adaptées au contexte et environnement tunisien – plan d’action » pilotée par le Centre technique de la chimie et le Centre technique de l’emballage, en collaboration avec le ministère de l’Environnement et la Chambre syndicale des fabricants transformateurs de matières plastiques;
- Demander aux administrations concernées d’interdire l’importation des sacs et s’attaquer à la contrebande et au commerce informel qui représente 80% du marché tunisien;
- Réviser le système actuel de collecte et de gestion des déchets ECOLEF géré par l’ANGED relevant du ministère de l’Environnement;
- Exiger la conformité à la norme tunisienne qui insiste sur l’affichage sur les sacs du nom du fabricant et de la mention ECOLEF;
- Demander officiellement des explications et des détails aux industriels concernés quant à la place réservée dans leur budget pour la collecte des sacs en plastique.