Sami Tahri, porte-parole et secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), a affirmé à leconomistemaghrebin.com que l’UGTT revendique un dialogue avec toutes les parties prenantes afin d’aboutir à une conception commune d’un nouveau gouvernement.
Tout en renouvelant le refus catégorique de l’UGTT d’intégrer par principe tout gouvernement, Sami Tahri a précisé que le dialogue doit aboutir à un maximum possible de consensus concernant la composition d’un éventuel nouveau gouvernement. D’après lui, cela devrait se faire sans précipitation et après mûre réflexion.
Notre interlocuteur a estimé que tout le monde est unanime sur le fait que le problème n’est pas un problème de personnes, mais plutôt de programme gouvernemental. De plus, il est impératif d’éviter « les nominations partisanes », indique-t-il.
Ainsi, le nouveau gouvernement ne doit pas connaître le même sort que le deuxième gouvernement d’Habib Essid, après le remaniement. « C’était un gouvernement mort-né », affirme-t-il.
Répondant à notre question sur le bilan des deux gouvernements d’Habib Essid, il a estimé que le premier gouvernement a tenté de réaliser ses objectifs, mais il a échoué et quant au deuxième, son échec est dû à son inaction.
Par ailleurs, notre interlocuteur a rappelé que la centrale syndicale gardera la même distance par rapport à tous les partis politiques pendant le dialogue et a recommandé une solution immédiate du dossier « surtout que le Président de la République a entravé le travail du gouvernement actuel avec l’initiative de la formation d’un gouvernement d’union nationale », conclut-il.
Annoncé par le président de la République, lors d’une interview exclusive accordée à Wataniya 1, le gouvernement d’union nationale est un passage obligé pour Béji Caïd Essebsi. Ce gouvernement, devrait englober outre les partis politiques, les centrale syndicale (UGTT) et patronale (UTICA).