Serait-ce un ultimatum de l’Union Patriotique Libre ( UPL ) au Chef du gouvernement Habib Essid, en annonçant retirer son « soutien à la coalition au pouvoir »? On parlait même des trois ministres upélistes qui pourraient éventuellement quitter le gouvernement Essid.
La décision avait été annoncée par le groupe parlementaire du parti de ne plus soutenir la coalition gouvernementale à cause en partie des nouvelles nominations des gouverneurs annoncées il y a quelques jours.
Les relations entre l’UPL et le Chef du gouvernement sont tendues. Cela dit, tout dépend de la réunion avec Habib Essid qui aura lieu samedi 24 octobre au siège du parti.
Pour comprendre ce qui se passe, nous avons joint par téléphone le vice-président de la commission des Finances et vice-président de l’UPL, Mohsen Hassen, qui a déclaré: « Il n’a jamais été question d’un ultimatum, ou de quoi que ce soit. Mais ce qui s’est exactement passé c’est que les députés de l’UPL, en raison des nouvelles nominations des gouverneurs, puis des délégués ont estimé qu’ils étaient marginalisés au niveau des régions ».
Et de poursuivre: « Mais ce qui a été décidé, c’est que le groupe parlementaire ne coordonnera plus avec les autres groupes de la coalition gouvernementale, car il estime que dans ces nouvelles nominations, il y a des dépassements. C’est pour cela que nous avons demandé de clarifier les choses. D’où l’intérêt de provoquer une réunion en urgence avec les présidents de la coalition. Notre position est claire ».
Et d’ajouter : « Nous avons choisi de soutenir ce gouvernement, et nous continuerons à aller dans ce sens. Notre participation à la coalition gouvernementale est un choix stratégique qui ne sera pas abandonné malgré les problèmes ».
Interrogé sur le contenu de la réunion de samedi, il a conclu: « On parlera de la situation économique et politique du pays, de la relance économique et de la loi des finances 2016 ».