Dans le but de rééquilibrer ses finances publiques et dans le souci d’épargner la richesse des hydrocarbures pour les générations futures, le FMI appelle l’Algérie à définir un plancher de déficit budgétaire en plus du prix de référence de 37 dollars le baril, sur lequel est basé le budget de l’Etat.
A l’issue des consultations menées récemment en Algérie, au titre de l’article IV des statuts du Fonds, le chef de la délégation du FMI estime que l’Algérie devrait arriver à un niveau zéro déficit, en basant son budget sur un cours moyen de pétrole proche des prix réels du marché, sur une période de dix ans.
Dans la pratique, explique notre confrère algérois Al Watan, l’institution internationale préconise une politique budgétaire plus transparente, en basant les prévisions de dépenses publiques globales sur des cours pétroliers réels, tout en définissant clairement la part des revenus d’hydrocarbures destinée à l’épargne. Selon les experts du FMI, le déficit budgétaire de l’Algérie devrait se creuser à plus de 6%, en raison de la diminution des recettes des hydrocarbures, d’une nette augmentation des dépenses en capital et du maintien d’un niveau élevé des dépenses courantes.
Concernant le rééquilibrage des finances publiques, la délégation du FMI observe que la masse salariale est très élevée, alors qu’environ « 50% des dépenses courantes sont financées par des revenus pétroliers ». Si cette situation économique perdure, la position extérieure nette de l’Algérie deviendra inévitablement négative d’ici 20 à 25 ans, avertit le chef de la délégation du FMI qui invite les autorités algériennes à investir davantage dans les hydrocarbures, à accroître les prix intérieurs des produits énergétiques et surtout à améliorer le climat des affaires pour favoriser l’investissement et la diversification des exportations.