Afin de redresser l’économie nationale qui survit grâce aux perfusions des monarchies du Golfe, résolument hostiles aux Frères musulmans et au président déchu, Mohamed Morsi, le gouvernement égyptien vient de prendre une décision impopulaire, en l’occurrence l’augmentation drastique des prix des hydrocarbures, une mesure si impopulaire qu’elle risque de se retourner contre le nouveau président Abdel Fattah al-Sissi. Mais avait-il le choix ?
Ainsi, pour tenter de juguler le déficit budgétaire en réduisant les coûteuses subventions, et par décret ministériel, le prix du litre d’essence à indice d’octane 92 est passé de 1,85 livre égyptienne (0,19 euro) à 2,6 livres (0,27 euro), celui d’indice 80 de 0,9 livre à 1,6 livre et le gazole de 1,1 livre à 1,8 livre.
Pourtant, le nouveau président avait eu l’honnêteté et l’audace politique de prévenir son peuple lors de sa campagne : place à l’austérité et aux sacrifices pour redresser une économie en lambeaux.