En ce début d’année 2025, trois actualités ont retenu l’attention. La première, considérée comme événement économique majeur, concerne la nouvelle loi sur les chèques. La deuxième, un projet présidentiel encore en examen. Il s’agit de l’abandon de la sous-traitance et des contrats à durée déterminée (CDD). La troisième porte sur l’unification d’institutions publiques aux activités redondantes genre structures d’appui à l’investissement, à l’export, au tourisme qui procèdent d’une même finalité.
L’Economiste Maghrébin a lancé le débat sur ces questions cruciales pour le devenir de l’économie tunisienne. Nous avons voulu en savoir plus sur ces sujets et avoir l’avis d’experts, en l’occurrence Walid Belhaj Amor, expert en développement économique, Aslan Berjeb, président de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect) et Mounir Ben Guirat, expert économique – Développement du secteur privé et des PME.
A chacun de nos invités, nous avons posé la question de savoir ce qu’ils pensaient de la nouvelle législation sur les chèques, si elle allait impacter les échanges économiques, le chèque ayant été plus un moyen de garantie et de crédit qu’un moyen de paiement. Il a aussi été question de savoir si, en l’absence d’une refonte de la politique des crédits bancaires, il fallait instaurer une période transitoire pour permettre une adaptation progressive à la nouvelle réglementation. De même et concernant l’abandon de la soustraitance et des contrats à durée déterminée, nous avons voulu savoir si nous sommes réellement préparés à un tel changement de paradigme, savoir aussi quel impact pourrait avoir ce changement sur certains secteurs comme le bâtiment, le textile, le tourisme ou l’agriculture, qui sont des activités saisonnières. Dans un environnement économique mondial très concurrentiel, nous avons posé la question de savoir si ce choix est compatible avec la compétitivité de nos entreprises et s’il aura un impact sur les investissements étrangers qui cherchent, notamment, une main-d’œuvre souple. Autre sujet, autres questions. Nous avons demandé à nos experts ce qu’ils pensaient de l’unification des agences d’investissement. Est-ce un bon choix, et le cas échéant, pourquoi ? Le tout dans un souci d’éthique professionnelle et sans que cela porte atteinte à la dignité des travailleurs et dans le respect des droits et obligations de tous.
Mais il ne fallait pas s’arrêter là. Nous avons profité de l’occasion pour demander à nos interlocuteurs quels devraient être les principaux leviers de la relance économique en 2025. A chacun sa réponse, même si tous partagent une certaine inquiétude. Mais au-delà du diagnostic, ils proposent des solutions. Et c’est le plus important.
Un dossier à lire sans modération
Cet article est disponible dans le mag de l’Economiste Maghrébin n 912 du 29 janvier au 12 février 2025