Le président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, a déclaré, mercredi 2 août 2023, qu’il soutenait l’idée de voir davantage de pays rejoindre le groupe BRICS, qui comprend actuellement le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Dans le même temps, de plus en plus de pays aspirent à rejoindre ce groupe, le dernier en date étant le Venezuela.
Le groupe tiendra un sommet à Johannesburg du 22 au 24 août. La réunion aura en main une liste d’autres pays désireux de les rejoindre.
« Peut-être que, lors de cette réunion, nous pourrons déjà décider de manière consensuelle quels nouveaux pays peuvent rejoindre les BRICS », a déclaré Lula aux journalistes internationaux dans la capitale, Brasilia. « Je suis d’avis que comme de nombreux pays veulent entrer, s’ils respectent les règles que nous établissons, nous accepterons leur entrée ».
Les commentaires de Lula sont intervenus quelques heures après que Reuters a rapporté que le Brésil avait résisté à l’élargissement de l’adhésion au groupe. Il a cité des diplomates brésiliens non identifiés qui craignaient que l’ajout de nouvelles nations ne réduise l’influence des membres existants.
Les nations font la queue pour rejoindre les BRICS, afin de promouvoir un « monde multipolaire »
De plus en plus de pays aspirent à rejoindre les BRICS, le dernier en date étant la nation sud-américaine du Venezuela, qui a officiellement demandé à rejoindre l’organisation et « attend une décision positive à ce sujet ».
Les BRICS sont « le moteur de l’émergence du monde multipolaire », et maintenant « le Venezuela a fait sa proposition d’entrée », a déclaré lundi le président vénézuélien Nicolas Maduro lors de son émission télévisée régulière, diffusée par la chaîne de télévision publique Venezolana TV.
Lors du 14e sommet des BRICS en juin 2022, les dirigeants des cinq pays sont convenus d’élargir les membres du groupe. Selon les médias, le thème de l’élargissement de l’effectif devrait être inscrit à l’ordre du jour du prochain sommet des BRICS ce mois-ci.
Près de 20 pays demandent maintenant à rejoindre le groupe, ont rapporté les médias russes en juin, citant le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov.
L’Amérique latine et la région des Caraïbes sont les régions qui comptent le plus grand nombre de candidats. Outre le Venezuela, il existe également des pays « en ligne » pour demander leur adhésion, notamment l’Argentine, la Bolivie, Cuba, le Honduras et le Mexique.
L’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Algérie, le Nigeria et d’autres pays producteurs de pétrole ont également demandé à rejoindre le groupe.
L’Égypte a également soumis une candidature, compte tenu de son intérêt pour la « dé-dollarisation », a rapporté l’agence de presse russe Tass, citant l’ambassadeur russe en Égypte Georgy Borisenko.
Ces dernières années, les États-Unis ont tiré parti de la domination du dollar américain pour établir un cadre de gouvernance économique et financière dirigé par les États-Unis. Chaque fois que les États-Unis sont confrontés à une crise budgétaire ou financière intérieure, ils y font face en imprimant plus de dollars, en transférant le fardeau au reste du monde, a déclaré Song.
Cela met en péril la sécurité économique des pays en développement, ce qui explique également pourquoi un nombre croissant de pays recherchent des systèmes de paiement plus diversifiés pour réduire leur dépendance au dollar américain, a noté Song.
Depuis sa création en 2006, le BRICS, qui regroupe cinq grandes économies émergentes, est devenu une plateforme mondiale importante pour la coopération entre les pays en développement.
En soutenant le multilatéralisme, le mécanisme des BRICS a joué un rôle important ces dernières années, tant en termes d’influence internationale que de gouvernance mondiale, a déclaré Song Wei, professeur à l’école des relations internationales et de la diplomatie de l’Université des études étrangères de Pékin, au Global Times, mercredi.
Il a évolué pour devenir un cadre international mature capable d’articuler ses propres points de vue et idées, a ajouté Song.
