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Leconomiste Maghrebin > Blog > Entreprise > Sciences et technologies > Un tiers des médecins présentent des symptômes de dépression
Sciences et technologiesSociété

Un tiers des médecins présentent des symptômes de dépression

Meriem Ben Nsir
2015/12/11 at 12:32 PM
par Meriem Ben Nsir 3 Min Lecture
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Un tiers des jeunes médecins en internat présentent des symptômes dépressifs ou souffrent de dépression. Ce sont les étonnants résultats d’une enquête américaine menée sur des médecins en formation. Un état des lieux qui traduit la souffrance psychologique au travail vécue par le médecin, souvent mise sous silence.

En comparaison de la population générale, cette proportion est presque trois fois supérieure chez le médecin. L’enquête publiée par le Journal of the American Medical Association (JAMA) a regroupé 54 études différentes sur le sujet, publiées entre janvier 1963 et septembre 2015 sur un total de 17560 internes. La dépression ou les symptômes dépressifs ont été retrouvés dans 21 à 43 % des cas, avec une moyenne de 29 %, chez les médecins débutants .

Et cela n’est bien évidemment pas sans conséquences sur les patients. En effet, les symptômes dépressifs sont liés à une mauvaise qualité des soins, et même à un nombre croissant d’erreurs médicales.

En constante augmentation, ce problème risque même d’avoir des répercussions tout au long de la carrière de ces médecins.  « Dans la mesure où l’apparition de symptômes dépressifs, quand on est jeune, est liée à des risques accrus de dépression plus tard dans la vie (…) les résultats de cette étude pourraient signaler des problèmes de santé pour ces internes sur le long terme (…) et une moindre qualité des soins prodigués à leurs patients », affirment les auteurs.

Les raisons ne sont un mystère pour personne : études éprouvantes, conditions de travail déplorables, manque de reconnaissance, mènent à une opinion de soi qui se dégrade et peu à peu à la dépression.

Pour un pays disposant de moyens techniques et financiers considérables tel que les Etats-Unis, la proportion de médecins présentant des symptômes dépressifs est alarmante de par sa fréquence. Que dire alors des médecins internes exerçant dans les pays en voie de développement? Cette question mérite d’être étudiée, pour éventuellement venir en aide à ces médecins, car leur santé et la nôtre n’ont pas de prix.

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MARQUÉE: dépressions, erreurs médicales, internes, Médecins, médecins en formation, patients, qualité de soins, Santé, Symptômes dépressifs
Meriem Ben Nsir 11 décembre 2015
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