La reconduction de la contribution sociale de solidarité de 0,5% au lieu de 1% dans les précédentes loi de finances, dans le cadre de la loi de finances 2026, était socialement nécessaire. C’est ce qu’affirme l’expert-comptable Anis Wahabi dans une déclaration accordée à L’Économiste Maghrébin.
Il rappelle qu’à l’origine, cette mesure avait été instaurée dans l’objectif d’améliorer le pouvoir d’achat des Tunisiens. Il s’avère que la contribution sociale de solidarité sert principalement à résorber les déficits des caisses sociales bien plus qu’à soutenir le pouvoir d’achat des citoyens. Dans le même contexte, il n’est pas envisageable, d’un point de vue social, de supprimer cette reconduction.
Notre interlocuteur indique que les recettes annuelles issues de cette contribution oscillent entre quatre cents et cinq cents millions de dinars. Pour éviter une perte de recettes provenant des particuliers, les autorités ont compensé cette diminution en augmentant la contribution des entreprises à 3 %. Transférant ainsi la charge fiscale des ménages vers le secteur productif.
Cette redistribution dissimule difficilement la réalité embarrassante d’un système où l’essentiel des fonds collectés sert à garantir l’équilibre financier de caisses chroniquement déficitaires.