La tension a fortement augmenté à Gabès en raison de la dégradation persistante de la situation environnementale. De nombreux habitants, notamment de Chatt Essalem, ont manifesté en dénonçant les fuites de gaz toxiques du Groupe chimique (GCT), responsables de nombreux cas d’asphyxie et de problèmes respiratoires, en particulier chez les enfants.
Les manifestants, brandissant des pancartes accusant un « crime environnemental » et réclamant un air sain, ont en partie réussi à pénétrer sur le site du GCT. Face à cette colère, l’armée est intervenue pacifiquement pour sécuriser les lieux et éviter les affrontements.
Cette mobilisation fait suite à un incident grave survenu plus tôt dans la journée, où plusieurs élèves du collège Chatt Essalem ont été asphyxiés par des émissions de gaz, nécessitant l’intervention d’urgence de la protection civile. La répétition de ces épisodes a suscité une forte indignation régionale.
L’UGTT a dénoncé dans un communiqué l’état vétuste des installations du GCT et le risque imminent d’une grève générale régionale si les autorités ne prennent pas rapidement des mesures pour protéger la population. Le syndicat critique également l’incapacité des infrastructures sanitaires locales à gérer ces urgences, et accuse l’État d’un « crime d’État » envers les habitants de Gabès.
En réponse, le président de la République Kaïs Saïed a assuré que des mesures concrètes seraient prises pour restaurer un environnement sain et protéger la santé publique.