À l’horizon 2026, la Tunisie s’engage dans une refonte économique et sociale d’envergure. Le gouvernement a détaillé, mercredi, les piliers de sa feuille de route pour les prochaines années, lors d’un Conseil ministériel présidé par la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri.
L’année 2026 marquera un tournant avec le lancement officiel du plan de développement 2026-2030. Particularité de ce programme : une élaboration ascendante, partant des réalités locales vers les échelons régionaux et national. Objectif affiché : éviter les déséquilibres territoriaux et instaurer une croissance mieux répartie.
La politique présentée s’articule autour de plusieurs axes stratégiques. Le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, a insisté sur la protection du pouvoir d’achat des ménages modestes et moyens. La relance productive, le rétablissement des équilibres financiers et l’accélération des grands projets structurants complètent ce dispositif.
Dans le détail, l’exécutif mise sur une meilleure intégration économique, la garantie de l’égalité des chances et un filet social renforcé. L’amélioration du système de santé, la lutte contre le chômage et le soutien au logement social figurent également parmi les engagements clés.
Réformes structurelles et investissement dans l’humain
Le volet compétitivité n’est pas en reste. Le gouvernement promet une modernisation de l’administration et des mesures pour améliorer le climat des affaires. Le développement du capital humain est érigé en priorité, avec des investissements annoncés dans l’éducation, la recherche et la formation professionnelle.
Le secteur agricole et la transition énergétique sont aussi dans le collimateur : modernisation des pratiques, gestion durable de l’eau et promotion des énergies renouvelables sont au programme.
Le citoyen au cœur du dispositif
Sarra Zaâfrani Zenzri a rappelé l’impératif des réformes structurelles. Celles-ci devront, selon elle, concilier justice sociale et impératifs de croissance, en plaçant systématiquement « le citoyen au centre de toutes les politiques ». Reste désormais à passer de la stratégie à la mise en œuvre.