Une étude de l’université de Stanford, publiée fin août 2025, révèle que les jeunes actifs, particulièrement ceux âgés de 22 à 25 ans, sont les plus exposés à la disruption provoquée par l’intelligence artificielle (IA) générative sur le marché de l’emploi.
Ainsi, entre 2021 et 2025, les chercheurs font état d’une baisse de 13 % de l’emploi chez les jeunes dans les métiers fortement exposés à l’IA. Le recul atteint même 20 % pour les développeurs de logiciels de cette tranche d’âge.
En revanche, l’étude montre une forte croissance de l’emploi chez les travailleurs plus âgés, dans un marché pourtant dynamique aux États-Unis.
Deux usages de l’IA et deux impacts différents
Le premier usage est l’automatisation : l’enquête indique que l’IA remplace certaines tâches de base (écriture, codage, support client), particulièrement celles confiées aux débutants. Résultat : une baisse de l’emploi.
Le second usage, c’est l’augmentation. L’IA agit comme un outil d’assistance. Dans ces cas, l’emploi se maintient, voire progresse.
On l’aura compris, les jeunes sont les plus souvent affectés par l’automatisation, car ils occupent des postes où les tâches sont plus standardisées et donc plus facilement remplaçables.
Cependant, l’enquête souligne que les salaires résistent… pour l’instant. En effet, en dépit de ces changements, aucune chute significative des salaires n’a pour le moment été signalé, ni selon l’âge ni selon l’exposition à l’IA. Les chercheurs parlent d’une « rigidité salariale » : les ajustements se font d’abord sur l’emploi, pas sur la rémunération.
Alors trois choses à retenir de cette étude :
- Les jeunes (22-25 ans) sont les plus touchés par les pertes d’emploi liées à l’automatisation par IA;
- L’IA a un effet plus immédiat sur l’embauche que sur les salaires;
- Et l’avenir dépendra des usages choisis : remplacement ou accompagnement.