Dans sa lettre adressée à Abir Moussi, Kamel Jendoubi exprime une solidarité face à sa détention arbitraire qui dure depuis plus de 600 jours. Il dénonce toute dérive de réduire au silence les opposants politiques. Cette situation, selon lui, n’est pas un simple incident isolé, mais le reflet d’un climat où « les pratiques injustes deviennent banalisées, menaçant les fondements mêmes de la démocratie tunisienne ».
Kamel Jendoubi appelle à une prise de conscience collective et à une mobilisation forte de toutes les forces attachées aux valeurs de justice, de liberté et de respect des droits humains. Il insiste sur le fait que, malgré les différends politiques et les tensions historiques, il est essentiel de dépasser ces divisions pour construire un véritable pluralisme politique, fondé sur le respect mutuel et la reconnaissance des droits de chacun, sans exclusion ni recours à la violence.
Par ailleurs, il souligne que cette situation ne touche pas uniquement les personnes détenues, mais impacte aussi profondément leurs familles, notamment leurs enfants, privés de la présence et du soutien essentiels de leurs proches.
Pour lui, il est urgent de mettre fin à ce cycle d’injustice afin que la Tunisie puisse retrouver un chemin fondé sur la dignité, la justice et le respect de l’État de droit, condition indispensable à la stabilité et à la paix sociale.