Le Musée National du Bardo a vibré au rythme d’une soirée exceptionnelle dédiée aux grandes figures féminines mythologiques, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. L’exposition artistique « Isis, Aphrodite, Cybèle et les autres… » a été inaugurée samedi 15 mars 2025 par la ministre des Affaires culturelles, Amina Srarfi, en présence de nombreuses personnalités du monde artistique, culturel et des médias.
Durant cette soirée, le musée s’est métamorphosé en un véritable théâtre de mémoire et de création, offrant aux visiteurs une immersion fascinante dans l’héritage des grandes figures féminines de l’Antiquité. Isis, Aphrodite, Cybèle et bien d’autres divinités incarnant la fécondité, la puissance et la sagesse ont été mises à l’honneur à travers un parcours muséal enrichi de sculptures en marbre et de récits mythologiques revisitant leur résonance contemporaine.
Une exposition au carrefour des civilisations
Dans l’espace d’exposition, les statues de marbre se dressaient comme des témoins silencieux du passé, invitant à redécouvrir ces figures mythologiques majeures. Phéniciennes, Grecques, Romaines, Phrygiennes, Carthaginoises, Libyques… Isis, Aphrodite, Cybèle, Fortuna ou Déméter évoquent à elles seules la force, la beauté et le pouvoir des femmes à travers les âges. Parmi elles, Aphrodite-Vénus, muse de l’amour et de la beauté, ou encore Cybèle, déesse de la prospérité, étaient présentées sous différentes formes, allant de la divinité protectrice à la figure martiale de l’armée romaine.
L’élégance antique revisitée dans un défilé de mode
Parallèlement à l’exposition orchestrée par l’archéologue Hajer Krimi et mise en scène par Leila Daami, la soirée a été marquée par un défilé de mode inspiré de l’héritage vestimentaire des impératrices romaines et des figures carthaginoises. Signé par la créatrice tunisienne Fatma Ben Abdallah, ce défilé a fusionné traditions et modernité, rendant hommage aux tenues majestueuses d’antan. Les mannequins, parées de diadèmes scintillants et de broderies dorées, ont déambulé entre les colonnes antiques et les fresques millénaires, incarnant l’élégance et la puissance des femmes à travers les âges.
Un musée en perpétuelle renaissance
Dans une ambiance envoûtante, bercée par les notes de violon de Yasmine Azaiez, le Bardo a prouvé une fois de plus que les musées ne sont pas de simples gardiens du passé, mais des espaces vivants où l’histoire se réinvente. Ce soir-là, entre art, mode et musique, les statues des déesses antiques semblaient s’éveiller, insufflant à ce lieu chargé d’histoire une dimension intemporelle.
Avec TAP