Selon certaines informations, Bosch aurait signalé que jusqu’à 10 000 postes pourraient être menacés.
Bosch, le plus grand équipementier automobile mondial en termes de chiffre d’affaires, prévoit de nouvelles suppressions d’emplois sur plusieurs sites en raison de la stagnation des ventes mondiales et de l’aggravation du ralentissement économique en Allemagne, rapporte Stuttgarter Zeitung.
Le nombre exact de licenciements n’a pas encore été annoncé. Mais cette mesure s’ajoutera à une série de réductions d’effectifs opérées par l’entreprise. En effet, en novembre 2024, le groupe de Stuttgart avait annoncé son intention de supprimer 5 500 emplois au cours des prochaines années.
Le PDG de Bosch, Stefan Hartung, a attribué cette décision à la morosité de l’économie mondiale, à la stagnation du secteur automobile, à la concurrence croissante de la Chine et à l’incertitude des consommateurs. Le secteur doit également faire face à une transition vers les véhicules électriques plus lente que prévu. « Nous ne pourrons pas éviter de nouvelles suppressions d’emplois », a-t-il déclaré au média.
M. Hartung a également évoqué le passage des moteurs à combustion aux moteurs électriques. Tout en soulignant qu’il entraînera inévitablement d’importantes pertes d’emplois.
La mobilité électrique… en panne
L’adoption plus lente que prévu de la mobilité électrique pourrait également permettre à la production actuelle de moteurs à combustion de continuer à fonctionner à pleine capacité plus longtemps que prévu, a-t-il noté. De nombreux employés atteindront l’âge de la retraite avant que leur poste ne soit supprimé en raison de la transition, a-t-il ajouté.
Au cours des deux dernières années, Bosch a annoncé à plusieurs reprises son intention de supprimer des emplois, prévenant l’année dernière que jusqu’à 10 000 postes pourraient être menacés.
Les estimations préliminaires ont montré que le bénéfice avant intérêts et impôts (EBIT) de la société a chuté d’un tiers à 3,2 milliards d’euros l’année dernière, a indiqué le média.
L’industrie automobile allemande sous pression
Les réductions d’effectifs prévues par l’entreprise sont le dernier signe de la pression croissante sur l’industrie automobile allemande.
Par ailleurs, la crise du secteur automobile allemand suscite des inquiétudes quant à la stabilité de la plus grande économie manufacturière de l’Union européenne. La hausse des coûts a entraîné des fermetures et des faillites.
Plus tôt cette année, l’Institut de recherche Handelsblatt (HRI) avait averti que l’économie allemande se dirigeait vers sa plus longue récession d’après-guerre. Et ce, avec une troisième année consécutive de contraction prévue pour 2025.