La guerre en Ukraine, déclenchée en février 2022, a des répercussions bien au-delà des frontières de l’Europe. Pour l’analyste politique et ancien ambassadeur Elyes Kasri, cette guerre est non seulement un conflit géopolitique, mais aussi un facteur clé dans la détresse économique de la Tunisie. Voici son analyse via son post Fb:
« Ceux qui éprouvent de la sympathie et même de la pitié pour Zelensky, le comédien devenu président désormais illégitime de l’UKraine, devraient prendre conscience que les complots avec les services de renseignement des pays de l’OTAN qui n’ont pas cessé de provoquer la Russie depuis 2014 pour la pousser à l’offensive en février 2022 et qui, en dépit de la disproportion de plus en plus flagrante des forces sur le terrain et la lassitude des Etats Unis d’Amérique à jeter des milliards de dollars dans un conflit sans issue, font de la Tunisie une des nombreuses victimes de l’entêtement des va-t-en guerre en Europe et du comédien pathétique Zelensky à enfoncer davantage l’Europe et le monde dans un conflit sans issue.
En effet, outre le renchérissement du cours des céréales traditionnellement importées de Russie ou d’Ukraine, cette guerre insensée et interminable et qui pourrait déraper en une guerre mondiale apocalyptique, est en train de mettre à genoux l’économie de l’Europe, notre principal partenaire économique, financier, commercial et touristique de même que la principale destination migratoire pour les tunisiens qualifiés et sans papiers.
Alors que la plupart de nos partenaires traditionnels européens subissent une récession de plus en plus grave asséchant progressivement leurs budgets d’aide au développement international et d’investissement extérieur, l’industrie automobile européenne, à titre d’exemple, pourtant importante destination pour les exportations tunisiennes en composants automobiles connaît une situation dramatique au point que le groupe VW, premier constructeur européen et il y a quelques années mondial, n’a d’autre choix que de fermer des usines avec une rumeur persistante d’une possible reprise par un constructeur chinois.
Les tunisiens victimes collatérales de cette guerre insensée n’ont pas fini de payer un prix qui s’ajoute au coût exorbitant de deux décennies de gouvernance calamiteuse avant et après la révolution de la liberté et de la dignité qui s’est avérée être parmi les plus grands antonymes et mystifications de l’époque moderne. »