Donald Trump a pris, jeudi 6 février, la décision d’imposer des sanctions contre la Cour pénale internationale (CPI). Cette initiative a suscité une vague de critiques internationales. Israël (éternel allié du pays de l’Oncle Sam) a, bien sûr, salué la décision, contrairement à l’ONU et l’UE. La CPI a de son côté réitéré sa détermination à poursuivre sa mission de justice, bien que cette mesure puisse avoir des conséquences sur son fonctionnement et sa coopération sur le terrain.
Le président américain a signé un décret, le jeudi 6 février 2025, interdisant l’entrée sur le sol américain aux dirigeants, employés et agents de la Cour pénale internationale (CPI). L’élu républicain reproche à la Cour d’avoir mené des « actions illégales ».
D’après la Maison Blanche, la Cour a « engagé des actions illégales et sans fondement contre l’Amérique et notre proche allié Israël », en faisant référence aux enquêtes sur les crimes de guerre présumés commis par des soldats américains en Afghanistan et des militaires israéliens dans la bande de Gaza.
Pour sa part, le Conseil européen a exprimé sa préoccupation face au décret américain, le qualifiant de menace sérieuse pour l’indépendance de la Cour pénale internationale.
Selon son président Antonio Costa, imposer des sanctions à l’encontre de la CPI risquerait de compromettre son autonomie et de fragiliser l’ensemble du système de justice internationale.
Le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme a exprimé son regret face aux sanctions individuelles imposées par les États-Unis contre des membres de la Cour pénale internationale, et a appelé à leur révision.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a déclaré à travers un post sur X que la CPI poursuivait « de façon agressive les dirigeants élus d’Israël, la seule démocratie au Moyen-Orient ». Il a déclaré estimer que la Cour n’est pas légitime puisqu’Israël et les États-Unis ne sont « pas membres de la CPI ».