La Grèce prévoit de lever 8 à 10 milliards d’euros sur les marchés obligataires en 2025. Et ce, via de nouvelles émissions d’obligations à court et à long terme. De même qu’elle poursuivra le remboursement anticipé de ses prêts de sauvetage. C’est ce qu’ont déclaré deux sources gouvernementales citées par Reuters.
Comme le note l’agence de presse internationale, la Grèce, qui a retrouvé son statut d’”investissement de qualité” l’année dernière, a vu ses finances s’améliorer et ses coûts d’emprunt diminuer considérablement. Alors qu’elle se remet lentement de l’effondrement économique de 2009-2018 qui l’avait presque forcée à quitter la zone euro.
“Nous prévoyons de lever 8 à 10 milliards d’euros sur les marchés obligataires l’année prochaine”, a déclaré l’un des responsables.
A cet égardn notons que la Grèce a levé environ 9 milliards d’euros de nouvelles émissions et réémissions d’obligations jusqu’à présent cette année.
En 2020, la dette du pays– la plus élevée de la zone euro– a diminué de 40 points de pourcentage pour atteindre 160 % du produit intérieur brut (PIB) en 2023. Elle devrait tomber à 152 % du PIB cette année.
En 2022, la Grèce a commencé à rembourser plus tôt que prévu les prêts qu’elle avait reçus des pays de la zone euro lors du premier plan de sauvetage de 2010-2012, bénéficiant de sa reprise économique et de ses excédents budgétaires primaires.
“Notre intention est de poursuivre sur la même voie en 2025 afin que nous puissions avoir une forte présence sur les marchés obligataires sans augmenter notre dette”, a déclaré un deuxième responsable sans donner de détails sur le montant.
En décembre, le pays remboursera également 8 milliards d’euros dus en 2026, 2027 et 2028. Alors que l’économie grecque devrait croître de 2,5 % en 2024 et à un rythme similaire en 2025, dépassant la moyenne de la zone euro.
En incluant le paiement prévu cette année, la Grèce aura remboursé environ 20 milliards d’euros à ses partenaires sur le premier prêt de sauvetage de 53 milliards d’euros. En 2022, le pays a remboursé le FMI avec deux ans d’avance.
De plus, l’État devrait réaliser un excédent primaire- hors intérêts – de 2,1% du PIB en 2024. Il s’est engagé à continuer à réaliser un excédent primaire d’environ 2 % du PIB dans les années à venir, condition essentielle pour maintenir sa dette publique durable.
Enfin, soulignons que la Grèce a été exclue des marchés internationaux alors qu’elle était embourbée dans une crise de la dette qui a duré près d’une décennie. Laquelle l’a obligée à signer trois plans de sauvetage internationaux totalisant environ 280 milliards d’euros.