Le président algérien sortant Abdelmadjid Tebboune vient de remporter une victoire écrasante à l’élection présidentielle avec 94,65 % des voix. Il est suivi, très loin derrière, par le candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelaali Hassani Cherif, et le candidat du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, qui ont obtenu respectivement 3,17 % et 2,16 % des suffrages.
Riadh Sidaoui, expert du monde arabe et directeur du Centre arabe de recherches et d’analyses politiques et sociales de Genève, livre son analyse sur cette victoire, dans une déclaration accordée à L’Économiste Maghrébin.
Les défis du président algérien réélu, Tebboune, seront notamment les réformes qui touchent l’administration, notamment la bureaucratie héritée de la colonisation française, qui est très lourde. Pour Riadh Sidaoui, cette situation doit changer. Parmi les autres priorités figure l’industrialisation de l’Algérie. Dans ce sillage, il rappelle que lorsque le président algérien a été reçu par le président chinois et le président russe, ceux-ci ont toujours souligné l’importance de l’industrialisation. « L’Algérie est dans une situation économique confortable qui lui permettra d’investir dans l’industrialisation du pays et la promotion du secteur agricole », explique-t-il.
L’intervenant affirme que le président algérien ne veut pas se contenter uniquement de la carte des hydrocarbures, mais plutôt diversifier l’économie algérienne.
« Certes, Tebboune est un candidat indépendant à l’élection présidentielle; mais il est soutenu par deux grands partis politiques algériens : le Front de libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND) ».
L’intervenant indique que la jeunesse algérienne soutient Tebboune, car pour la première fois, des indemnités de chômage ont été distribuées lors de son mandat.