De nombreuses entreprises de produits chimiques et d’engrais en Égypte ont suspendu temporairement et par précaution le travail dans leurs usines, en raison des pressions croissantes résultant de la consommation sur le réseau de gaz naturel. Ce qui a conduit à l’instabilité du réseau.
La Holding égyptienne koweïtienne, la Misr Fertilizers Production Company (MOPCO), et Abu Qir Fertilizers and Chemical Industries Company ont annoncé, mercredi 5 juin, qu’elles cesseraient de travailler pendant 24 heures, jusqu’à ce que la pression dans le réseau se stabilise.
Pour leur part, la Société égyptienne des industries chimiques (KEMA) et la Société pétrochimique de Sidi Kerir n’ont pas précisé de calendrier d’arrêt.
Par ailleurs, le ministère du Pétrole et des Ressources minérales a annoncé que l’approvisionnement en gaz des usines d’engrais reprendrait progressivement à partir de ce jeudi suite à une mesure temporaire prise pour réduire l’approvisionnement.
Le ministère a expliqué dans un communiqué que la part du gaz des sociétés de fertilisants était dirigée vers les centrales électriques en raison des travaux de maintenance préventive des réseaux.
Une heure supplémentaire de la période de coupure de courant dans tout le pays
Mardi 4 juin, les ministères égyptiens du Pétrole et de l’Électricité ont annoncé l’ajout d’une heure supplémentaire de la période de coupure de courant dans tout le pays, pour le même jour uniquement, « pour coïncider avec certaines mesures de maintenance préventive dans une partie des réseaux régionaux de commerce du gaz avec l’augmentation des tarifs de consommation électrique locale en raison de la hausse des températures ».
Les approvisionnements en gaz naturel, qui aident l’Égypte à produire de l’électricité, ont diminué à un moment où la demande d’électricité a augmenté en raison de la croissance démographique. Le gouvernement subventionne massivement les prix de l’énergie depuis des années…
Le pays a également été confronté à une pénurie de devises étrangères nécessaires pour faciliter les importations de gaz au cours des deux dernières années.
L’Égypte cherche à réduire sa facture de soutien depuis qu’elle a signé en mars dernier un plan de soutien financier avec le Fonds monétaire international d’une valeur de 8 milliards de dollars.