Dans les années 70, le gouvernement nord-coréen de Kim Il-sung avait commandé 1 000 voitures de la marque suédoise Volvo du modèle Volvo 144. C’était plus exactement en 1974. Mais voilà, 49 ans après, le constructeur suédois n’a toujours pas été payé.
Il est bon tout d’abord de noter que le régime “familial“ nord-coréen n’a pas toujours été belliqueux, comme c’est le cas de l’actuel dirigeant et de son père.
En effet, dans les années 1970-80, le pays, alors dirigé par Kim Il-sung – considéré comme le père fondateur de la Corée du Nord-, était nettement plus stable qu’aujourd’hui. De ce fait, le constructeur suédois, Volvo, n’avait pas hésité à lui livrer 1 000 voitures Volvo 144. Et ce, suite à un accord conclu entre les deux pays (Suède et Corée du Nord). Et selon le site jeudvideo.com, c’était « une manière de se rapprocher d’un pays européen avec lequel la collaboration aurait pu être intéressante ».
A malin, malin et demi!
Ainsi, en acceptant ce deal, la Suède visait deux objectifs : bénéficier de la reprise économique de la Corée du Nord et accéder à ses ressources naturelles.
Pour sa part, « la Corée du Nord, qui cherchait à l’époque à établir des partenariats qui pouvaient lui être bénéfiques, a considéré que cette transaction était une bonne porte d’entrée vers cette démarche ».
Cependant, tout ne se passe pas comme prévu, car à la fin de 1975 le régime nord-coréen constatait « l’ingérabilité » de sa dette extérieure contractée pour renforcer son industrie. « Bien vite, le constat a été fait que les prêts contractés auprès des Etats étrangers auraient bien du mal à être remboursés. Et si la Corée du Nord a assuré que ses plans s’étaient parfaitement déroulés, de son côté, la Suède n’a jamais touché son dû par rapport à ses voitures ».
Une dette de 300 millions d’euros
Certains analystes pensent que Kim Jong-Un, qui dirige le pays d’une main de fer comme ce fut le cas de son père, a oublié cette dette. Mais ce n’est pas le cas de la Suède.
La preuve ? « Il s’avère que le gouvernement du pays tient à jour ses comptes associés à ses investissements à l’étranger. Et cela concerne aussi les défauts de paiement des transactions d’exportation, parmi lesquels on compte donc la dette de la Corée du Nord ».
La dette totale de la Corée du Nord envers la Suède s’élèverait aujourd’hui à l’équivalent de 300 millions d’euros. Toutefois, de l’avis d’experts, cette dette risque de ne jamais être payée par la Corée du Nord, pour une raison évidente : le régime préfère investir dans l’armement que de payer sa dette.
Sans doute la Suède espère qu’il y aura un jour un gouvernement démocratique en Corée du Nord qui pourrait peut-être, in fine, accepter d’honorer cette dette qui aura, à ce moment là, augmenté. Mais pour cela, il faudra prendre son mal en patience.
Moralité : il ne faut jamais servir un dictateur!