Les données personnelles des électeurs sont “entièrement protégées” et il n’y a “aucun risque qu’elles soient piratées” ou consultées par des utilisateurs non autorisés, a indiqué, vendredi 29 décembre, à l’agence TAP, Belgacem Ayachi, spécialiste en sécurité informatique et membre du Conseil de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE)..
Ces éclaircissements interviennent au lendemain d’une déclaration, publiée par l’organisation “I Watch”, dans laquelle elle écrit que “l’Instance des élections a demandé aux directeurs et membres des bureaux de vote de transmettre, instantanément, les numéros de carte d’identité nationale de chaque électeur, après qu’il a voté, via la technologie USSD, une application de téléphonie mobile.
Belgacem Ayachi a précisé que le service “194 USSD” avec lequel l’ISIE a travaillé avec Tunisie Télécom, est un service exclusivement fourni aux agents de l’Instance chargés de l’enregistrement dans les bureaux de vote.
Et d’ajouter que “l’opérateur lui-même n’avait pas accès à la base de données des électeurs”.
Il a, en outre, tenu à rappeler que l’Instance nationale de protection des données personnelles a examiné et suivi, avec l’Instance électorale, l’intégralité du processus et ce, afin de protéger les données personnelles des électeurs et de s’assurer de la sécurité de toutes les procédures relatives à ces données.
Il a, par ailleurs, indiqué que le système informatique de l’Instance est lui-même soumis à un audit périodique par un expert en sécurité informatique.
Selon le directeur exécutif de l’ISIE, Ridha Missaoui, le service “194 USSD” sert uniquement de “compteur” pour calculer les taux de participation le jour du scrutin. “Ce service est bien sécurisé”, a-t-il dit, précisant que “tous les pays du monde utilisent des technologies modernes pour collecter des données lors des élections.”
Dans sa déclaration, publiée, jeudi 28 décembre, “I Watch” a critiqué le fait de collecter les données personnelles des électeurs, à leur insu, pointant du doigt ce qu’elle considère comme “l’absence de garanties nécessaires” et ce qui pourrait en découler de la collecte par l’Instance de données sur les personnes ayant voté et celles qui n’ont pas voté.
Avec TAP