Le conflit entre Israël et le Hamas a eu un effet économique dévastateur sur la Cisjordanie et à Gaza, où le PIB a diminué de 4,2% au cours du mois écoulé depuis le début des combats, selon un rapport de l’ONU. Il ajoute que 400 000 personnes ont été plongées dans la pauvreté au cours de la même période.
Selon un document publié hier par le Programme des Nations unies pour le développement et la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (Césao), le « choc » sur l’activité économique palestinienne a été grave. Il citait le siège total de Gaza, la destruction de capitaux, les déplacements forcés et les restrictions à la circulation des personnes et des biens en Cisjordanie.
Si la guerre se poursuit pendant un deuxième mois, le PIB palestinien, qui était de 20,4 milliards de dollars avant le début de la guerre, chuterait de 8,4%, soit 1,7 milliard de dollars, selon les prévisions de l’ONU. Si le conflit se prolonge pendant un troisième mois, la perte s’élèverait à 12,2% du PIB, soit 2,5 milliards de dollars, plongeant plus de 660 000 personnes dans la pauvreté.
Des calculs préliminaires indiquent une perte potentielle de PIB pouvant atteindre 15% pour une guerre de trois mois, par rapport au niveau projeté pour 2023 avant le conflit.
La baisse du PIB devrait être due à une réduction des échanges commerciaux, des entrées de capitaux, des investissements et de la productivité futurs, ainsi qu’à une hausse des coûts de production – y compris pour le transport – et à une plus grande insécurité globale. Les effets négatifs sur la production potentielle et la productivité pourraient perdurer pendant des années, prévient le rapport. En outre, l’investissement total devrait diminuer jusqu’à 15,3% par rapport aux estimations d’avant-guerre pour 2023, tandis que les exportations et importations totales devraient diminuer respectivement jusqu’à 13,2 et 4%.
«La guerre en cours soulève la possibilité de répercussions régionales et mondiales plus larges», a déclaré l’ONU. «Si l’on examine les conséquences régionales et mondiales possibles, la guerre actuelle a le potentiel de transmettre son impact à travers les prix du pétrole et du gaz, qui ont connu jusqu’à présent des augmentations modérées. Une nouvelle escalade pourrait conduire à des hausses de prix substantielles, entraînant des coûts de production et de transport élevés et, à terme, une inflation plus élevée», conclut le rapport.