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Leconomiste Maghrebin > Blog > Economie > Finance > Record du service de la dette en 2024 : 24 701 millions de dinars
A la uneEconomieFinance

Record du service de la dette en 2024 : 24 701 millions de dinars

Bassem ENNAIFAR
2023/10/17 at 12:08 PM
par Bassem ENNAIFAR 5 Min Lecture
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Le taux d'augmentation de l’endettement pour l'exercice 2024 dépassera 111%, par rapport à l'année 2022. Ceci mènera à un endettement qui impactera les équilibres atteints dans le domaine des finances publiques et du secteur extérieur après des années de difficultés.
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Dette extérieure : le calendrier du remboursement en 2024

Le service de la dette de 2024 est un record. L’Etat compte rembourser un total de 24 701 millions de dinars. Ce montant est réparti comme en 17 863 millions de dinars de principal et 6 838 millions de dinars d’intérêts. Par origine, 12 386 millions de dinars sont des prêts internes; alors que 12 315 millions de dinars sont externes.

Pour la dette extérieure, le calendrier est très chargé tout au long de l’année, dont principalement :

– Janvier : la première partie du financement rapide obtenu auprès du FMI en 2020 pour 90 millions de dollars. Mais aussi la première partie du crédit de l’Arabie Saoudite pour 100 millions de dollars. Ainsi que la première partie du crédit du Fonds Monétaire Arabe pour 12 millions de dollars.

– Février : un prêt en Euro contracté en 2017 pour 850 millions d’euros. De même que la deuxième partie du crédit du Fonds Monétaire Arabe pour 12 millions de dollars.

– Avril : la deuxième partie du financement rapide obtenu auprès du FMI en 2020 pour 90 millions de dollars.

– Mai : un crédit syndiqué en devise auprès des banques tunisiennes pour 19 millions d’euros et 5 millions de dollars.

– Juin : la première partie du crédit de l’Afreximbank obtenu en 2022 pour 34 millions de dollars, et la troisième partie du crédit du Fonds Monétaire Arabe pour 12 millions de dollars.

– Juillet : la troisième partie du financement rapide obtenu auprès du FMI en 2020 pour 90 millions de dollars. Et aussi deuxième partie du crédit de l’Arabie Saoudite pour 100 millions de dollars. En plus de la quatrième partie du crédit du Fonds Monétaire Arabe pour 12 millions de dollars.

– Août : la cinquième partie du crédit du Fonds Monétaire Arabe pour 12 millions de dollars.

– Septembre : la deuxième partie du crédit de l’Afreximbank obtenu en 2022 pour 34 millions de dollars.

– Octobre : un prêt bénéficiant d’une garantie japonaise pour 50 milliards de yens. Puis la quatrième partie du financement rapide obtenu auprès du FMI en 2020 pour 90 millions de dollars. Ainsi que une partie du crédit syndiqué en devises auprès des banques tunisiennes pour 180 millions d’euros et 13 millions de dollars.

– Décembre : la troisième partie du crédit de l’Afreximbank obtenu en 2022 pour 34 millions de dollars

Et si vous pensez que les mois de mars et de novembre ne comportent pas de remboursements, vous vous trompez. Tout au long de l’année, nous allons payer 256 millions de dollars, au titre du crédit FMI 2016-2019, répartis sur dix mois de l’année.

A noter que le service de la dette étrangère indiqué en dinars dans le budget demeure très sensible au taux de change. Ainsi, une dépréciation de 0,010 dinar par rapport au Dollar coûtera 11 millions de dinars dans le service de la dette. Un mouvement dans le même sens et de la même ampleur face à l’Euro coûtera encore plus cher, soit 20,7 millions de dinars. Un glissement de 0,100 dinar face au Yen japonais coûtera 6,700 millions de dinars.

Quant à l’impact sur l’encours de la dette, toute dépréciation du dinar de 1 % signifie l’augmentation de 837 millions de dinars dans l’encours de la dette, soit 0,48 % du PIB.

Au final, ces chiffres prouvent, plus que jamais, la nécessité de générer un maximum de recettes en devises en 2024. Alors, il faut absolument : réussir les saisons touristique et oléicole; garder le rythme des transferts des Tunisiens résidents à l’étranger; faire redémarrer la machine des phosphates et des exportations d’une manière plus générale. Si nous réussissons à dépasser cette année, nous pouvons dire que le plus dur est vraiment derrière nous. D’ici là, il faut juste bosser.

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MARQUÉE: Dette, dette extérieure, service de la dette
Bassem ENNAIFAR 17 octobre 2023
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