Les événements du samedi 7 octobre 2023 “Déluge d’Al Aqsa” suscitent des questions profondes et nécessitent une analyse plus approfondie. Ainsi, d’un point de vue médiatique, certaines chaînes françaises ont été accusées de partialité. Il est important d’avoir des médias objectifs et équilibrés pour une couverture équitable du conflit. Sami Jallouli, politologue, dresse un état des lieux de la situation en général.
Sami Jallouli a souligné via sa page officielle Fb que “le débat entre la voix de la raison et la voix des balles est un thème central dans le contexte du conflit palestino-israélien. Cela fait écho à la question de savoir si le dialogue et la diplomatie sont préférables à la violence et aux conflits armés.”
Il estime que sur le plan militaire, “le Hamas semble avoir développé considérablement ses opérations. L’opération de samedi dernier a été remarquable. Le retard de réaction de l’armée israélienne suggère un échec du renseignement. Comment de petites unités ont-elles pu franchir les barrières équipées de la meilleure technologie de surveillance? Cela soulève de nombreuses questions et hypothèses.”
D’où la question qui se pose de savoir si la force du Hamas a augmenté ou si la réponse d’Israël était délibérément lente pour des raisons politiques, avec la possible démission de Netanyahou. Cela nous amène à la seconde question : “Comment Israël, qui a mené des opérations complexes à l’étranger, ne parvient-il pas à protéger son propre territoire? “
Selon Sami Jallouli, “il y a clairement un problème à résoudre. De plus, il est nécessaire de se demander si le Hamas a acquis des capacités de communication plus avancées que celles des Israéliens. Ont-ils reçu un soutien technologique de l’étranger? Y a-t-il eu des perturbations dans les réseaux de communication israéliens?”
Et d’ajouter : “La poursuite des frappes sur Gaza affaiblirait Israël et renforcerait le soutien au Hamas. Ce qui pourrait entraîner une guerre totale compte tenu des courtes distances et de la géographie de la région.”
Par ailleurs, le politologue estime que la seule solution réside dans un processus de paix. Ceci signifie que les négociations sont essentielles pour établir un Etat palestinien unifié et cohérent, avec Jérusalem sous une gestion conjointe ou internationale.
Il précise à cet effet : “Il est essentiel de s’inspirer de précédentes initiatives de paix, qu’il s’agisse de la proposition de Leader Habib Bourguiba 5 discours de Jericho) en 1965 ou de l’Initiative de paix arabe du Roi Abdallah en 2002. Sinon, il convient d’explorer de nouvelles idées pour résoudre ce conflit de longue date.”
En résumé, le statu quo ne résoudra pas le problème et maintiendra la région dans un cycle de guerre perpétuelle. “Seules les voix de la sagesse, de la paix et du dialogue doivent prévaloir sur les voix des armes”, conclut-il.