La Covid-19, la guerre Russie-Ukraine et maintenant la guerre entre le Hamas et Israël ont des conséquences sur la consommation, le développement, etc. Décidément l’économie mondiale, sa croissance en somme, n’a pas fini de prendre l’eau.
Au lendemain des attaques du Hamas contre Israël et bien entendu de la riposte de l’Etat hébreu, une question est sur toutes les lèvres : quelles sont les conséquences possibles sur l’économie des pays de la région et plus globalement sur l’économie mondiale?
C’est d’abord inévitable : des impacts, il y en aura. Et pour s’en rendre compte, il suffit de surveiller les marchés internationaux, lesquels constituent “les premiers canaux de transmission“.
Il s’agit tout d’abord du marché de l’énergie, plus particulièrement celui du pétrole. En effet, entre samedi et lundi après-midi, les cours du brut se sont bonifiés de près de 5 dollars. Certains analystes estiment que c’est « un impact limité à ce stade, puisque les cours avaient reculé de 8 dollars la semaine dernière, à 85 dollars ». Mais dans les prochains jours, les experts tablent sur un baril à 100 dollars, sans pour autant parler de “flambée“. Car le premier producteur et exportateur de pétrole, l’Arabie saoudite, aurait promis de « rouvrir les vannes de sa production si nécessaire ».
Les gagnants et les perdants du conflit entre le Hamas et Israël
A ce stade, il y a un perdant collatéral : le rapprochement entre Israël et certains pays arabes, dont l’Arabie saoudite. L’Iran pourrait également en pâtir– avec des sanctions à la clé- si son implication dans cette attaque était avérée.
En revanche, certains secteurs devraient en profiter, l’énergie (pétrole, gaz évidemment) et défense. Mais les entreprises technologiques, la consommation et les cryptomonnaies risquent d’être fortement impactées.
Autre impact possible, « le repli vers les grandes valeurs refuges traditionnelles : l’or, le franc suisse, les devises pétrolières, la dette des grands Etats sûrs (Etats-Unis, évidemment). Avec une méfiance vis-à-vis des pays les plus vulnérables aux approvisionnements en pétrole, essentiellement les pays de la Zone euro », analyse Emmanuel Lechypre.
Les experts nous disent aujourd’hui que « les fondamentaux économiques d’Israël sont bons : peu de dette publique, un taux de chômage de 4 %, un excédent commercial élevé, une inflation maîtrisée et une forte capacité à innover ». Mais ils admettent qu’à court terme « il y aura forcément un impact négatif sur le tourisme, les investissements et les recrutements à l’étranger de la main-d’œuvre qualifiée dont le pays a besoin ».
Par ailleurs, on estime que les économies égyptienne et jordanienne, pourtant très fortement dépendantes du tourisme, ne seront que peu impactées par la nouvelle guerre israélo-palestinienne. C’est bon à savoir.
A notre avis, ceci pourrait être vrai. Mais à condition que le conflit déclenché par le Hamas ne s’étende pas sur d’autres pays de la région comme l’ensemble des territoires occupés, le Liban, la Syrie voire, l’Iran. Sinon l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient seront forcément et inévitablement touchés. Sans oublier les autres pays qui dépendent de cette région pour s’approvisionner en carburants. Avec pour finir des conséquences sur les populations de ces pays.