Si le ministère du Transport a tenu un discours rassurant quant à la disposition de la flotte d’assurer le transport des élèves et étudiants à l’occasion de la rentrée scolaire et universitaire, il n’en est pas de même pour la Fédération générale du transport relevant de l’Union générale du travail (UGTT). Deux versions qui se croisent.
Le nombre d’autobus publics disponibles pour le transport scolaire cette année ne dépasse pas 422 et 25 wagons de métro. C’est ce qu’avance le secrétaire général de la fédération Wajih Zidi. Il s’exprimait dans une déclaration à la correspondante de Mosaïque FM, en marge du 18e congrès de la fédération qui se tient à Nabeul.
Critiquant ces chiffres, le syndicaliste estime qu’il s’agit d’un fait «catastrophique». La flotte de transport urbain et public a enregistré une baisse de 60% par rapport aux années précédentes, poursuit-il.
Deux soucis majeurs
Le syndicaliste pointe du doigt deux problèmes auxquels le secteur fait face, à savoir l’incapacité de la Société nationale des transports à se procurer des pièces de rechange, et la pénurie d’autobus et de wagons de métro.
« Nous espérons que le ministère du Transport fournira les ressources nécessaires pour renouveler la flotte au lieu d’être contraint d’acheter 120 autobus d’occasion, ce qui est en soi une option d’urgence et inefficace », conclut-il.
La version du ministère
Il convient de rappeler que le département ministériel avait indiqué, dans un communiqué rendu public le 8 septembre 2023, que «le niveau de préparation de la flotte de bus, en prévision de la rentrée scolaire 2023-2024, est estimé à 67%».
Le département ministériel a exposé d’autres chiffres : « Pour cette année scolaire, le nombre de passagers, parmi les élèves et les étudiants, devrait atteindre 269 millions de personnes ».
Il a fait savoir, en outre, que 2 217 lignes scolaires et universitaires ont été programmées, sur le réseau de bus (grâce à la mobilisation de 1 666 bus), sur un total de 3 148 lignes urbaines sur l’ensemble du réseau de bus desservant les différents gouvernorats du pays. Et ce outre le réseau ferroviaire de la Société des transports de Tunis (TRANSTU) et les deux lignes de la banlieue sud et du Sahel, relevant de la Sncft.