“L’inflation en Allemagne s’est accélérée en février, augmentant de 9,3% sur l’année et de 1% sur le mois”, a rapporté l’Office fédéral allemand de la statistique (Destatis). Le bond des prix à la consommation, harmonisé pour se comparer aux autres pays de l’Union européenne, a été plus élevé que prévu par les économistes du bureau.
Selon le rapport, la flambée des prix de l’énergie et des denrées alimentaires, en particulier, a eu un impact substantiel sur le taux d’inflation de la première économie de l’UE. Les données préliminaires indiquent qu’en février, les prix des denrées alimentaires ont affiché une croissance supérieure à la moyenne de 21,8 % par rapport au même mois de l’année précédente. “Malgré les mesures d’allègement, les prix de l’énergie étaient 19,1% plus élevés en février 2023 qu’en février 2022”, a déclaré Destatis.
“Bien que le taux d’inflation puisse baisser dans les mois à venir car il est peu probable que les prix de l’énergie augmentent aussi fortement qu’au printemps 2022, cela ne signifie pas que l’inflation est terminée”, a déclaré à Reuters Ralph Solveen, chercheur en économie de la Commerzbank.
L’inflation dans la zone euro continuera d’augmenter
Le rapport Destatis fait suite à des publications antérieures des bureaux de statistiques français et espagnols qui ont montré que la flambée des prix de l’alimentation et de l’énergie avait également porté un coup aux deuxième et quatrième plus grandes économies de la zone euro. Les prix à la consommation dans les deux pays ont repris leur tendance à la hausse en février, selon les rapports.
Les économistes affirment que l’inflation dans la zone euro des 20 nations continuera d’augmenter dans les mois à venir, ce qui entraînera de nouvelles hausses des taux d’intérêt par la Banque centrale européenne.
La BCE a déjà promis de relever les taux de 50 points de base à 3% en mars, pour maîtriser la flambée de l’inflation dans le bloc. Il faudra peut-être encore augmenter les taux d’intérêt de manière significative au-delà de mars, car l’inflation reste trop élevée, a averti plus tôt le président de la Bundesbank, Joachim Nagel.