Le juge d’instruction près le Tribunal de première instance de Sousse 2 a décidé de maintenir en état de liberté le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi. Et ce, suite à son audition, en tant que suspect dans l’affaire Instalingo.
C’est ce que postait le dirigeant au sein du mouvement et gendre de Rached Ghannouchi Rafik Abdessalem, hier tard dans la soirée du 10 novembre. En effet, Rafik Abdessalem ne manquait pas cette occasion de tirer à boulets rouges sur le président de la République Kaïs Saïed. Il affirme que “la haine ronge son cœur et l’isolement dans son palais le détruit”.
A sa sortie de la séance d’audition, R. Ghannouchi a affirmé que le juge d’instruction n’a retenu aucune accusation contre lui. Et ce « pour manque de preuves ». Puis, il avance que cette situation en rappelle d’autres qui datent de l’époque de Bourguiba et de Ben Ali. Sur un ton confiant, il déclare que « les jours de la dictature sont comptés ».
A cet égard, notons que le Parquet près le tribunal de première l’instance à Sousse 2 a ordonné, lundi, l’ouverture d’une information judiciaire contre 28 personnes. Pèsent sur elles des soupçons d’être impliquées dans l’affaire Instalingo. Instalingo est une société implantée à Kalâa Kebira qui est spécialisée dans la création de contenu et la communication numérique.
Par ailleurs, cette affaire remonte au mois d’octobre 2021. Quand les forces de l’ordre arrêtaient sept personnes employées par la société. Et ce, sur fond de suspicions d’atteinte à la sûreté de l’Etat. L’enquête cible donc des journalistes, des hommes d’affaires et des figures politiques.