L’observatoire “Chahed”, l’organisation “ATIDE” et le réseau “Mourakiboun” ont estimé que la décision de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) de prolonger les délais de dépôt des candidatures aux prochaines législatives “porte atteinte au principe d’égalité entre les candidats”.
Le président de ATIDE, Bassem Maâtar, a estimé que la décision de l’ISIE “oriente le processus du dépôt des candidatures aux législatives, en accordant une chance supplémentaire à des candidats qui ne sont pas parvenus à collecter suffisamment de parrainages dans les délais impartis”.
Pour Maâtar, la prorogation des délais “n’a pas de sens”, étant donné que, selon la loi électorale, l’ISIE peut accorder un délai de 48h aux candidats dont les dossiers de candidatures sont incomplets.
“Les conséquences de cette décision mettront en cause la légitimité de tout processus électoral et le Parlement qui sera élu”, a-t-il mis en garde.
Décision injustifiable
Pour sa part, le directeur exécutif de l’observatoire Chahed, Naceur Harrabi, a souligné que la décision de l’ISIE est “injustifiable. Harrabi a expliqué que l’ISIE aurait pu inviter les candidats à compléter leurs dossiers après l’examen des candidatures qui devrait avoir lieu du 25 au 31 octobre selon le premier calendrier des élections.
“L’Instance des élections aurait dû respecter le calendrier publié le 20 septembre dernier. Et ce pour préserver sa crédibilité et assurer un taux correct de participation des électeurs”, a-t-il regretté.
De son côté, Mourakiboun a estimé, dans une déclaration publiée mardi, que la modification du calendrier électoral témoigne d’une mauvaise gestion du processus des législatives.
Pour rappel, L’ISIE a émis, hier lundi, une décision portant modification du calendrier des élections législatives du 17 décembre 2022.
Avec TAP