Le mouvement Ennahdha affirme, aujourd’hui 4 avril 2022,son refus de la dissolution du parlement. Il s’agit selon le parti, d’une violation criante de la Constitution.
Dans un communiqué publié, Ennahdha a souligné que la plénière, organisée à distance le 30 mars, est « légale et totalement légitime ». Ainsi qu’elle « est conforme à l’article 80 de la Constitution».
Le mouvement a condamné ce qu’il qualifie de « procès politiques ciblant des députés ayant exercé un droit garanti par la constitution».
En outre, il a dénoncé « les tentatives d’instrumentaliser la justice et son utilisation contre les adversaires politiques» . Et ce, après la dissolution de ses institutions .
Ennahdha regrette dans ce sens, « les pressions » exercées par la ministre de la Justice sur les magistrats. Afin d’ « accabler et dénigrer » les députés.
Ennahdha appelle les forces politiques et civiles à resserrer les rangs et à faire face aux procès politiques.
« Il faut un renversement du pouvoir qui ne cesse pas de démembrer l’Etat. Ainsi que,de saper ses acquis démocratique, poussant le pays vers l’isolement et la vulnérabilité», a-t-il indiqué.
Il est à noter que le 30 mars dernier, le président de la République Kais Saied a annoncé lors de la réunion du Conseil des ministres, la dissolution du parlement sur la base de l’article 72 de la Constitution.
Plutôt dans la même journée, des membres du parlement dont les activités sont gelées depuis juillet 2021, ont tenu une plénière par visioconférence et voté en faveur de l’annulation de tous les décrets et toutes les décisions présidentielles. La ministre de la Justice a ordonné l’ouverture d’une enquête à sujet.
Avec TAP